Les mises au point d’El Omari
Invité, mardi soir, par le centre Tarik Ibn Ziad Initiative (TIZI), le SG du PAM est revenu sur les questions qui ont suscité des débats et des malentendus…
Au fil des sorties médiatiques, le leader du PAM prend de l’assurance. Il paraît plus décontracté et, surtout, moins agressif envers le chef de gouvernement. Invité, mardi soir, par Tarik Ibn Ziad Initiative (TIZI) au sein des locaux du collège-lycée Léon l’Africain, Ilyas El Omari a clairement indiqué que «Benkirane est, et restera, le chef du gouvernement jusqu’au 7 octobre». Le SG du parti du tracteur s’est dit opposé à toute tentative d’exclusion ou d’affaiblissement des partis politiques. Relatant plusieurs exemples de cohabitation des courants de pensées au sein du même État, parti, ou même à l’intérieur des familles, le SG du PAM a rappelé que durant son passage à la HACA et à la suite des demandes de dissolution du PJD, véhiculées par certains médias, «le premier droit de réponse a été donné au PJD». par ailleurs, El Omari a invité l’auditoire, formé majoritairement de jeunes, à se réconcilier avec l’action politique qui reste le seul moyen pour canaliser leurs demandes.
Diplomatie partisane.
Le PAM n’attend aucun feu vert
Durant les dernières années, toutes les visites effectuées dans plusieurs pays étaient préparées. Le n°1 du PAM a aussi ajouté que sa visite au Kurdistan a pour objectif de tirer profit du poids du lobby kurde qui est «très puissant dans le monde». El Omari a insisté aussi sur le fait que cette visite a été ajournée plusieurs fois et qu’elle «ne doit pas faire l’objet de malentendu, car il faut savoir que les Kurdes ne sont pas des séparatistes».
Accord régional avec la Chine. C’est le président de la région qui a signé
Ilyas El Omari a refusé catégoriquement de revendiquer la paternité de l’accord signé lors de la visite royale en Chine, et a fait savoir qu’il a signé en tant que président de la région et non pas en tant que leader du PAM. «Je ne faisais pas partie de la délégation, de même que le chiffre de 300.000 emplois, n’a pas été annoncé par moi, on a dâ en conclure par l’ampleur du projet», s’est défendu le président de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le foncier mobilisé, jusqu’à présent, est de 1.200 ha, alors que le besoin de la partie chinoise serait de 3.000 ha.
Réforme des retraites. La hausse de l’âge n’est qu’une partie de la solution
Même s’il a pris le soin de ne pas prendre de position par rapport à la hausse de l’âge de départ à la retraite de 3 années, El Omari a défendu la position des 4 centrales syndicales. «La réforme n’est pas uniquement d’ordre technique et je ne crois pas que le relèvement de l’âge est la solution». Et d’ajouter: «Je ne suis pas un expert pour pouvoir situer l’origine du problème vécu par les caisses de retraite, mais, jusqu’à présent, aucun diagnostic n’a été fait, en dehors de l’analyse financière».
Nouveau leader de la gauche ?
À propos de l’imbrication de la pensée socialiste et la gauche politique, le leader du PAM a clairement indiqué que ce sont surtout les principes fondateurs de son parti qui doivent être respectés. «La dimension sociale de la gauche et le respect des libertés au sein de la pensée libérale doivent être réunis, sans aucune exclusion des autres acteurs», a souligné El Omari. Au sujet de son hostilité envers les «islamistes», le leader du PAM précise que son action sera d’affronter les «extrémistes qui se déclarent islamistes».
Chef de gouvernement ?
«Nous avons une suggestion qui stipule que le chef de gouvernement ne doit pas chef de parti», a lancé El Omari pour qui les composantes du PAM regorgent de compétences plus qualifiées en vue de tenir les commandes du gouvernement. «Ce n’est pas le bureau politique du parti qui distribue les portefeuilles ministériels», a ajouté le leader du 2e parti de l’opposition, en soulignant que seule la méritocratie devra primer pour les nominations au sein de l’Administration. Dans cette optique, des critiques acerbes ont été émises à propos des modalités de nomination au sein des organismes publics, lesquelles dépendent largement de l’appartenance partisane.