Le SIMSP dénonce « des campagnes chirurgicales hasardeuses »
Plusieurs campagnes chirurgicales ont été initiées un peu partout au Maroc, au profit des populations défavorisées, et celles se trouvant dans des zones rurales, inaccessibles aux centres de soins. Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) dénonce, à travers un communiqué “un manque d’organisation au niveau de ces campagnes, considérées comme soudaines dans le secteur de la santé publique à cause de l’absence d’une stratégie précise définissant les objectifs et les moyens à suivre”.
Plusieurs carences sont à mentionner quant aux conditions du déroulement de ces campagnes, qui exposent la vie des patients à des situations dangereuses. “Les conditions inadéquates n’ont pas changé, la capacité des véhicules chirurgicaux n’a pas changé, le nombre de cliniques de réadaptation familiale n’a pas changé. L’absence de ces modifications nécessaires peut entraîner des complications et des conséquences graves pour les patients”, indique ledit communiqué.
Cette augmentation de nombre de chirurgies, qui ne tient pas compte de la pénurie aiguë des médecins et infirmières, augmente le risque de fatigue et d’épuisement chez les professionnels, qui risquent de commettre des erreurs médicales graves.
Selon le SIMSP, “cette décision de campagnes initiées par le ministère de la Santé, est populiste. Ce lancement travaille d’autres intérêts que ceux des patients”.
Grèves des médecins, boycott des étudiants en médecine, conditions scientifiques de bas niveau, le SIMSP appelle le gouvernement et le ministère de tutelle à prendre en considération la crise accrue de la Santé au Maroc.
Pour toutes les raisons citées là-haut, le Syndicat indépendant de médecins du secteur public rejette ces campagnes chirurgicales aléatoires en imposant des conditions scientifiques et de stérilisation indispensables à la pratique médicale. “Notre seul objectif est de progresser vers une offre saine offrant les conditions adéquates pour le traitement des patients et éviter des complications possibles pouvant mener les professionnels à des erreurs et des poursuites judiciaires”.