Le Nouveau-Brunswick encourage l’immigration marocaine
Le Nouveau-Brunswick (NB) a exposé lors d’une rencontre, hier mercredi à Rabat, les opportunités qu’offre cette région du Canada aux Marocains en termes d’investissements, d’emploi, d’entrepreneuriat, d’étude et d’immigration.
Région bilingue du Canada (français/anglais), le Nouveau-Brunswick se met, à l’image d’autres régions, à encourager l’immigration marocaine. C’est ce qui explique la visite effectuée, hier mercredi à Rabat, par une délégation nouveau-brunswickienne de 30 personnes en vue de présenter les atouts et les opportunités qu’offrent leurs domaines respectifs.
Ont répondu présents à cette rencontre une centaine de Marocains de profils divers (hommes d’affaires, étudiants…), déterminés à tenter l’aventure pour y investir ou étudier dans cette région de l’Acadie, se situant à l’Est du Canada.
Contribuant à rendre limpide le panorama pour les intéressés, les agences d’immigration et les organismes représentant les quatre provinces atlantiques de l’Est du Canada (Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard) se sont proposés de promouvoir les programmes d’immigrations, les opportunités d’emploi, les études supérieures ainsi que les avantages des communautés d’accueil.
Dans un registre plus général cette fois-ci, l’ambassadrice du Canada au Maroc, Nathalie Dubé, a appelé à affermir les relations bilatérales par la voie de partenariats. Elle a dans ce sens manifesté l’intérêt à gagner pour les deux pays. «Le Maroc peut servir de tremplin pour les entreprises canadiennes vers le vaste continent africain ; le Canada constituent à travers le Nouveau-Brunswick une porte d’entrée au marché nord-américain pour les entreprises marocaines», a-t-elle affirmé.
La vision win-win du NB
À l’américaine, c’est le modèle win-win qui paraît le plus prégnant pour les représentants du New-Brunswick. Objectivité oblige, le vice-président de la croissance des entreprises au sein de l’organisme de développement des affaires Opportunités NB, Yves Maillet, a souligné que la visite de cette délégation a pour mission d’établir des relations d’affaires et d’identifier des opportunités pour les entreprises.
L’Afrique offre une excellente occasion de croissance aux entreprises du Nouveau-Brunswick, a poursuivi Maillet, soulignant que ces entreprises gagnent du terrain aussi bien dans le secteur tertiaire que dans d’autres secteurs, la transformation des aliments ou les produits de santé.
La vision avancée par Maillet trouve raison dans les chiffres de l’ambassadrice qui s’est félicitée des rapports bilatéraux entre le Maroc et le Canada en précisant que «les échanges de marchandises entre les deux pays, en constante augmentation depuis sept ans, ont frôlé les 280 millions de dollars en 2017, soit une hausse de 150% par rapport à 2010». Après quoi, elle a loué la valeur qu’apporte l’établissement de la diaspora marocaine au Canada, le décrivant comme «l’un des plus beaux succès du multiculturalisme canadien».
L’Université de Moncton ouvre ses portes aux Marocains
L’Université de Moncton est la plus grande université canadienne francophone à l’extérieur du Québec aux frais les moins chers par rapport à toutes les autres, a-t-on fait savoir. Offrant 165 programmes répartis sur trois cycles d’études, elle accueille jusqu’à 20% d’étudiants internationaux. «Cette rencontre s’assigne pour objectif de faire la promotion des programmes d’études de l’Université de Moncton où les étudiants marocains représentent une grand majorité», indique le directeur général de la gestion stratégique de l’effectif étudiant à l’université de Moncton, Jean-Paul Loyer.
Ainsi, les lauréats ont la possibilité de travailler au New-Brunswick ou dans l’ensemble du Canada. Lors de la rencontre, il a été affirmé qu’en cette année, «des employeurs canadiens ont confié aux organismes des offres d’emploi dans les secteurs de l’informatique, la restauration, des centres d’appels, des relations clients et du transport.
Il y a lieu de noter que le Nouveau-Brunswick sera au centre de toutes les attentions lors du Congrès mondial acadien prévu en 2019 et des jeux de la francophonie qui auront lieu en 2021.