Cette formation unique en son genre au Maroc offre plusieurs opportunités d’insertion dans la vie professionnelle dans un domaine nouveau où il y a un énorme besoin en compétences.
Le Master spécialisé en Économie de l’environnement de l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech connaît un succès grandissant ! Depuis son lancement en 2015, le rang des candidats désirant le suivre ne cesse de s’allonger. «En effet, la première année, nous avons enregistré près de 500 candidatures. En 2016, plus de 600 candidats et cette année près d’un millier de candidatures, soit environ le double en l’espace de deux années», explique le Professeur Fatima Arib, chargée de mission «Développement durable et grands projets» auprès de la présidence de l’Université Cadi Ayyad et responsable du Master Economie de l’environnement de l’UCA. Pourtant, seuls 30 étudiants sont admis chaque année pour suivre cette formation, ce qui est relativement bas par rapport à l’intérêt suscité auprès des étudiants. «Nous sommes conscients de cette situation, mais vu les moyens financiers et logistiques dont nous disposons, nous ne pouvons pas encore faire plus», renseigne Fatima Arib. En tous cas, cette formation unique en son genre au Maroc offre plusieurs opportunités d’insertion dans la vie professionnelle dans un domaine nouveau où il y a un énorme besoin en compétences.
En effet, le master spécialisé en Économie de l’environnement de l’UCA a été lancé dans un contexte où l’environnement est devenu la question centrale de la survie de l’humanité. Cette question constitue aujourd’hui un véritable enjeu pour les différents types d’organisations qui sont de plus en plus confrontées à des défis d’efficacité économique, de management de l’environnement et d’équité sociale. Aussi, ce master a été conçu pour s’intégrer dans la stratégie socialement responsable et la politique d’ouverture sur le monde socioprofessionnel dans laquelle s’est engagée l’Université Cadi Ayyad de Marrakech. «Il confirme la grande volonté de l’UCA de contribuer au développement durable et à la valorisation environnementale, aux niveaux régional et national à travers la formation de profils d’un haut niveau de spécialisation dans l’économie de l’environnement, dotés de connaissances méthodologiques offrant une meilleure adaptabilité aux mutations mondiales», détaille Fatima Arib. Ce master spécialisé a pour but principal de former des cadres – économistes de l’environnement d’une organisation et de leur permettre d’acquérir les outils nécessaires pour mener des analyses économico-environnementales dans des projets de développement durable. Il répond à la transversalité et à la complexité de la notion de développement durable en général et de l’environnement en particulier.
Ses objectifs sont multiples, à savoir permettre aux étudiants qui y sont formés de porter un regard stratégique et managérial sur les enjeux et les défis du développement durable et de l’environnement ; d’identifier les opportunités, arbitrages et contraintes de la mise en place des outils d’évaluation environnementale ; de mettre en relation les théories et pratiques environnementales à l’aide d’études de cas, de visites de sites, témoignages de praticiens, de mieux comprendre le paysage stratégique, les logiques des acteurs et les attentes des parties prenantes pour bâtir des stratégies plus pertinentes. Cette formation veille à doter les étudiants d’outils d’analyse, de méthodes de travail collectif et de conduite de projet sur la base des principes fondateurs et des valeurs fondamentales du développement durable. Elle les prépare à l’exercice de la responsabilité du développement durable tant dans sa dimension stratégique et prospective que dans sa dimension managériale et opérationnelle ; mais aussi à l’analyse et à la construction de solutions concrètes et transversales à travers l’évaluation et le montage de projets durables. Le master spécialisé en Économie de l’environnement de l’UCA forme plusieurs profils très prisés, à savoir des économistes de l’environnement, des chefs de projets et de programmes de développement durable ; des conseillers et collaborateurs d’élus dans les collectivités territoriales ; des chargés de mission et directeurs des services «environnement», de «responsabilité sociale» ou de «développement durable»…dans des entreprises, établissements publics, ONG… ; des auditeurs et analystes spécialistes de l’économie de l’environnement et des chargés de mission dans les bureaux d’études et de conseils. Il est à signaler que ce master s’appuie sur des partenariats solides aux niveaux local, national et international. Parmi ses partenaires, on peut notamment citer l’Université de Bingen en Allemagne, le Secrétariat d’État chargé du développement durable, le Pôle national de compétence eau et environnement, l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) et plusieurs entreprises qui accueillent les étudiants en stage de fin d’étude.