1er mai. Vers une amélioration des conditions de travail de la classe ouvrière
Le gouvernement s’engage résolument, par le biais de concertations constructives, pour l’amélioration des conditions de travail de la classe ouvrière tout en accordant la priorité aux catégories les plus vulnérables, a affirmé mardi le ministre de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim.
Dans une allocution à la veille de la célébration du 1er mai, Yatim a assuré que l’exécutif est décidé à mobiliser les ressources nécessaires en vue de la mise en œuvre des recommandations issues du dialogue social, et à assumer ses responsabilités constitutionnelles et politiques pour la concrétisation de ses conclusions de concert avec les partenaires sociaux.
Les centrales syndicales les plus représentatives et la CGEM, a-t-il dit, demeurent des partenaires stratégiques dans le domaine social, particulièrement en matière de médiation avec la classe ouvrière, tout en réitérant la volonté d’aller de l’avant dans l’amélioration des conditions matérielles et morales de cette catégorie.
S’agissant du champ d’intervention de son département, le ministre a relevé qu’en matière de promotion de l’emploi, l’année 2018 a été marquée par un recul du taux de chômage par rapport à 2017, avec une augmentation du volume global de l’emploi, précisant que le taux de chômage a baissé de 10,2% à 9,8% à l’échelle nationale, « de quoi inciter à avancer davantage dans les programmes et les chantiers lancés en la matière ».
Sur le plan quantitatif, a-t-il ajouté, le volume global de l’emploi est passé de 10.699.000 personnes en 2017 à 10.811.000 en 2018, soit une augmentation de 112.000 postes d’emploi créés, en plus de 126.000 postes d’emploi rémunérés créés au cours de cette période, dont 89.000 en milieu urbain et 37.000 en milieu rural.
Yatim a ajouté que l’année 2018 a été également marquée par l’adoption du programme exécutif du plan national de promotion de l’emploi « Moumk’in », avec à la clé la mise en place de ses mesures prioritaires pour l’année 2018-2019.
Ce plan s’articule autour d’une approche transversale basée sur des orientations stratégiques portant essentiellement sur l’ensemble des leviers et dispositifs relatifs à la création d’emplois et à l’adaptation entre formation et marché de l’emploi, mais aussi à l’intensification des programmes d’emploi tout en ciblant des secteurs prometteurs.
Selon le ministre, l’accent est mis sur l’adoption d’un diagnostic territorial pour explorer les potentialités en matière d’investissement au profit de l’autoentrepreneuriat.
Il a noté que les actions ont été focalisées sur la mise en œuvre, dès mai 2018, des programmes prioritaires de ce plan, en particulier son volet relatif à l’élaboration des mécanismes juridiques, la proposition d’approches appropriées pour son activation.
Il s’agit principalement de la préparation d’un projet de révision de la charte d’investissement, l’élaboration d’un projet de loi modifiant le décret régissant les marchés publics, l’adaptation de la formation aux besoins du marché du travail, la diversification des programmes d’emploi et la promotion du rôle de la médiation, sans oublier l’amélioration des conditions du travail et le renforcement de la dimension régionale de l’emploi.
Sur le registre de l’amélioration et l’élargissement de la protection sociale, le programme gouvernemental a placé le développement humain au cœur de l’action de l’exécutif en vue de promouvoir les indicateurs sociaux, notamment ceux ayant trait à la couverture médicale.
Dans ce contexte, le gouvernement a lancé une série de programmes visant à améliorer les indicateurs de la protection sociale, avec un accent particulier sur le développement des systèmes y afférents, son extension pour inclure de nouvelles catégories et l’optimisation de la gouvernance de ces systèmes.
À cet effet, M. Yatim indique que son département veille à l’accélération de la cadence de mise en œuvre des projets destinés à atteindre les objectifs fixés dans le plan d’action gouvernemental. Parmi ces mesures, il a cité l’extension des régimes de protection sociale pour profiter aux travailleurs indépendants, les Marocains résidant à l’étranger et les travailleurs domestiques. Il a en outre évoqué l’amélioration des conditions permettant de bénéficier d’indemnités pour perte d’emploi, la préparation d’une réforme globale des régimes de retraite, et l’amélioration des prestations accordées aux assurés.
Au volet du régime de retraite, une étude a été lancée sous l’égide du ministère de l’Économie et des finances en vue d’examiner et de formuler les recommandations au sujet du plan de réforme adopté par la Commission nationale chargée de la réforme des régimes de retraite, particulièrement le système bipolaire.
Au sujet de la couverture médicale de base, elle a atteint un taux de plus de 60% en ce qui concerne le système d’assurance maladie obligatoire (AMO) pour les secteurs public et privé, le régime d’assistance médicale (RAMED) ainsi que d’autres systèmes. Ce taux devra augmenter grâce à la mise en œuvre progressive du régime de couverture médicale de base destiné principalement aux travailleurs indépendants et aux professionnels libéraux.
Le ministre n’a pas manqué de souligner la promotion des pratiques contractuelles et des négociations collectives, en affirmant que son département accorde une grande importance au bon fonctionnement des instances tripartites en charge du dialogue social.