Le coût de la vie en forte hausse au Maroc, les précisions du HCP
L’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 3,1% au cours du mois de janvier 2022, comparé au même mois de l’année précédente. Selon le HCP, c’est la conséquence de la hausse annuelle de 4,3% de l’indice des produits alimentaires, qui constituent l’essentiel du panier de la ménagère, et de celui des produits non alimentaires, de 2,3%.
Le Royaume est rattrapé par l’inflation qui sévit un peu partout dans le monde, suite à la flambée des prix du pétrole et des matières premières. La question, qui fait rarement l’actualité dans le pays, est malheureusement au cœur des préoccupations des populations et des autorités. Exacerbée par la faible pluviométrie, qui n’augure rien de bon pour la campagne agricole, elle a même occasionné un mouvement de protestation des populations. Les plus vulnérables sont, en effet, sorties la semaine dernière pour protester contre cette situation explosive, que le gouvernement tente de contenir. En attendant, la mise en œuvre des mesures de sauvetage décrétées par les pouvoirs publics, le Haut commissariat au plan (HCP) vient de fournir des statistiques qui confirment la tension inflationniste vécue par les Marocains durant le premier mois de l’année. L’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 3,1% au cours du mois de janvier 2022, comparé au même mois de l’année précédente. Selon le HCP, c’est la conséquence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 4,3% et de celui des produits non alimentaires de 2,3%, toujours par rapport à janvier 2021.
Bond de 4,3% des prix du «Transport»
Pour les produits non alimentaires, le transport a, par exemple, enregistré un bond de 5,9%. Maintenant, si l’on se rapproche plus, notamment pour comparer l’indice des prix à la consommation de janvier 2022 à celui de décembre 2021, sachant que ce sont les produits alimentaires qui composent principalement le panier de la ménagère. Selon le HCP, celui-ci a stagné et cette stagnation est le résultat de la baisse de 0,1% de l’indice des produits alimentaires et de la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires. Les hausses des produits alimentaires observées entre décembre 2021 et janvier 2022 concernent principalement le «pain et céréales» avec 1,9%, les «huiles et graisses» avec 0,8% et les «eaux minérales, boissons rafraichissantes, jus de fruits et de légumes» avec 0,3%. En revanche, les prix ont diminué de 4,4% pour les «légumes», de 0,6% pour les «viandes» et de 0,5% pour les «fruits».
À signaler que les hausses des produits alimentaires observées entre novembre et décembre ont principalement concerné les «légumes» avec 4,7%, les «huiles et graisses» avec 1,4%, le «pain et céréales» avec 1% et le «café, thé et cacao» avec 0,3%. L’indice des produits alimentaires a connu une hausse de 0,1% par rapport au mois précédent. Ensuite, en novembre, les prix ont augmenté de 2% pour les «légumes», de 1,7% pour les «huiles et graisses» et de 0,8% pour le «lait, fromage et œufs». Alors qu’entre septembre et octobre 2021, les hausses de prix ont essentiellement concerné les «légumes» avec 4,7%, les «viandes» avec 2,7%, les «poissons et fruits de mer» avec 1,4%, les «huiles et graisses» avec 1,0% et le «lait, fromage et œufs » et «café, thé et cacao» avec 0,7%. Du coup, l’indice des produits alimentaires a enregistré une hausse de 1,4% en octobre.
Excepté en décembre, hausse fulgurante des prix à la pompe depuis octobre
À signaler que les produits non alimentaires ont, eux aussi, contribué à la tension inflationniste. En effet, l’indice des produits non alimentaires a enregistré une hausse de 0,1% entre décembre 2021 et janvier 2022. Les hausses de prix ont principalement concerné les «tabacs» avec 3,5% et les «carburants» avec 1,1%. À signaler qu’en décembre 2021, les prix des «carburants» ont baissé de 0,8%. Ils ont, par contre, connu des hausses de 3,1% en novembre 2021 et 3,2% en octobre dernier. À noter qu’en janvier, les augmentations de l’IPC ont été enregistrées à Casablanca avec 0,5%, à Kénitra avec 0,4%, à Agadir et Tétouan avec 0,2% et à Rabat, Tanger, Laâyoune et Errachidia avec 0,1%. En revanche, les baisses les plus importantes ont été enregistrées à Safi avec 1,2%, à Béni-Mellal avec 0,7% et à Fès et Marrakech avec 0,4%. Bref, l’indice d’inflation sous-jacent, qui aurait découlé de la situation à fin janvier 2022, aurait connu une hausse de 0,3% par rapport au mois de décembre 2021 et de 3,2% par rapport à janvier 2021.
Aziz Diouf / Les Inspirations ÉCO