Le CCDP appelle à reconnaître l’infertilité comme une maladie
Plus d’un couple marocain sur huit souffre d’infertilité et plus du tiers des couples infertiles attendent un enfant depuis plus de trois ans, faisant de l’infertilité un véritable problème de santé publique au Maroc.
Lors d’une rencontre organisée hier à Casablanca, le Collectif citoyen pour le droit à la parenté (CCDP) a lancé un appel à la révision du projet de loi, adopté en Conseil de gouvernement et récemment déposé à la Chambre des représentants pour amendement.
En effet, le projet de loi n°47-14 relative à l’assistance médicale à la procréation (PMA) ne reconnaît toujours pas l’infertilité comme une maladie, empêchant de facto la prise en charge de son traitement pour les citoyens marocains.
Le CCDP, qui regroupe toutes les associations marocaines de gynécologie et de fertilité ainsi que des organisations qui œuvrent dans les domaines des droits et de la santé, est revenu à cette occasion sur l’impact du projet actuel sur la pratique de la PMA (procréation médicalement assistée) au Maroc.
À cette occasion, le CCDP a pointé du doigt les nombreuses lacunes du projet de loi, comme l’absence du Conseil national de l’Ordre des médecins des consultations liées à l’exercice médical de la PMA.
Le CCDP a enfin regretté la rigidité du projet de loi soumis au Parlement qui risque de ne pas tenir compte des évolutions scientifiques rapides que connaît le domaine de la PMA. Le CCDP souhaite que ses réactions à l’actuel projet soient prises en compte lors de la discussion du texte au Parlement.