Maroc

La taxe sur la Omra fait rager pèlerins et voyagistes

Le mois de Rajab est là; période à laquelle démarrent généralement les préparatifs pour la Omra. Cependant, un détail dérange depuis la saison précédente: de nouvelles procédures ont été imposées par les autorités saoudiennes et une nouvelle taxation aussi !

En effet, 5.138 DH, soit l’équivalent de 2.000 ryals, est la taxe imposée depuis deux ans par le Conseil des ministres de l’Arabie Saoudite aux musulmans souhaitant renouveler le visa saoudien, lorsqu’on en a obtenu un précédent en moins de deux ans. Une somme qui s’ajoute aux frais de voyage, avoisinant déjà les 18.000 DH au Maroc, si ce n’est plus.

Comment les Marocains le prennent-ils? Plusieurs d’entre eux décident de renoncer à ce voyage. « 5.000 DH, c’est une grosse somme ! Déjà que la facture initiale est consistante, prévoir un surplus aussi gros revient à s’endetter lourdement ou à faire l’impasse sur d’autres rubriques du budget de ce voyage », commente cette dame retraitée qui prévoyait de partir accomplir sa Omra. Depuis sa prise de contact avec son agence de voyage, notre source admet qu’elle hésite à présent à finaliser sa démarche.  

« Chaque année, il y a un nouveau bémol. Là, c’est cette taxe qui s’ajoute à d’autres inconvénients dans la procédure. C’en est trop! », lance cet autre contact qui a à plusieurs reprises accompli ce rituel, mais qui aujourd’hui « par principe », comme il le souligne, refuse de se plier aux nouvelles mesures saoudiennes. 

Des exemples du genre ne manquent pas. Si bien qu’aujourd’hui, même le business des voyagistes s’en ressent. Interpellé à ce sujet par LesECO.ma, Khalid Benazouz, président de l’Association régionale des agences de voyages de Casablanca (AVC), explique que “cette taxe, imposée depuis l’année dernière, a nettement réduit la demande autour des séjours Omra »

« Cette ligne, ajoute-t-il, connaît une baisse de 50%, et les agences ne travaillent désormais qu’avec les nouveaux voyageurs”.

Nos interlocuteurs dans cette activité n’écartent pas que cette taxe soit revue à la baisse ou supprimée une fois les travaux à La Mecque achevés. “A mon avis, cette taxe a été imposée pour limiter les arrivées, le temps de terminer les travaux. Ceci reste une hypothèse personnelle, nous en saurons un peu plus à partir de la saison d’Al Haj”, commente un voyagiste de Casablanca.

Un autre de ses confrères confirme ces propos et affirme que “tous les voyageurs qui se sont dirigés à La Mecque à partir de septembre 2016, sont concernés par cette taxe”.

En attendant, certains semblent avoir trouvé la parade. « Il suffit de renouveler son passeport avant expiration. Avec un nouveau numéro de série, on est fiché comme nouveau voyageur », souffle cet habitué des Lieux Saints. Néanmoins, cette méthode sera bientôt obsolète puisque le système ne sera plus basé sur des données relatives au numéro du passeport, mais à l’empreinte du voyageur en question.

 


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