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La réforme des systèmes éducatifs au monde arabe comme moyen de lutte contre l’extrémisme

Les participants à une rencontre internationale organisée à la Maison de l’Elu de Marrakech, ont souligné vendredi, que la réforme des systèmes éducatifs et d’enseignement représente la clé de la réussite des politiques visant la lutte contre l’extrémisme au monde arabe.

Les intervenants dans le cadre de cette conférence initiée sous le thème « l’extrémisme politique et religieux dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de l’Union européenne », ont relevé que la réussite des politiques visant la lutte contre l’extrémisme au Monde arabe passe par l’adoption de programmes scolaires fondés sur l’enseignement des droits de l’Homme, le respect de la différence de l’autre et le respect de la liberté de culte.

« L’enseignement de l’Histoire au Monde arabe se fait de manière « idéologique », ce qui engendre le mépris de la religion de l’autre et des cultures occidentales basées sur des principes tels que l’égalité homme-femme et la culture des droits de l’Homme », note Nael Georges, enseignant à l’Université de la Sorbonne Paris.

Dans un exposé sous le thème « Lecture dans les racines de l’extrémisme et la violence religieuse au Machreq », ce chercheur, également membre de l’association d’écrivains internationale « Le PEN club international », a souligné que l’extrémisme n’est pas lié uniquement à la religion islamique et aux musulmans, passant en revue les causes de ce repli au monde arabe dont notamment le non-respect de la liberté de culte, le clivage religieux, la non-reconnaissance des droits des minorités, la division des citoyens selon leur appartenance religieuse, le despotisme politique et l’absence de justice, de développement et de perspectives d’avenir.

De son côté, le chercheur en Sciences politiques de la Faculté de Droit de Settat, Amine Mahdoud, a noté que la prolifération de l’extrémisme, un courant idéologique qui appelle au rejet de l’autre, constitue un danger sur la vie des citoyens et sur la stabilité des pays arabes.

Dans son exposé sous le thème « L’extrémisme, entre le religieux et le politique: essai de clarification conceptuelle », ce chercheur a mis en exergue l’évolution historique de ce concept ainsi que les frontières et les limites entre plusieurs concepts qui sont liés entre eux: le fanatisme, la radicalisation, l’extrémisme, l’extrémisme violent, le terrorisme, l’intégrisme et le fondamentalisme.

« Le dialogue doit être noué avec les extrémistes mais jamais avec les adeptes du terrorisme », a estimé pour sa part, le secrétaire général de la Maison de l’élu, Hassan Amillat, relevant que le Maroc a été parmi les premiers pays à signer les conventions internationales en matière de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Et de noter que le Maroc est devenu un modèle pour les pays occidentaux dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, mettant l’accent sur le rôle et la contribution des collectivités territoriales dans ce domaine à travers notamment l’insertion des jeunes et l’ouverture de perspectives d’avenir devant eux.

Organisée par le Centre de recherches stratégiques sur la sécurité et le terrorisme, l’université Hassan premier de Settat, la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech ainsi que la revue « Dialogue » en partenariat avec la Fondation allemande Konrad Adenauer, cette conférence internationale réunit des chercheurs et des experts issus de plusieurs pays arabes.

Les participants débattront durant deux jours, de thématiques se rapportant notamment aux « affluents du terrorisme: l’extrémisme religieux comme exemple », « l’extrémisme religieux, quelle menace? », « lecture critique dans la problématique de différenciation entre l’islam extrémiste et l’islam de juste milieu », « la femme et les mouvements d’extrémisme violent: lecture dans les rôles des femmes au sein de l’organisation -Etat islamique-« , « la violence idéologique et son impact sur la paix sociale », « l’impact de réseaux sociaux dans la diffusion de la pensée extrémiste chez les jeunes » et « les médias, partenaires importants pour lutter contre l’extrémisme religieux et politique ».

Il s’agit aussi de thématiques ayant trait à « la pratique démocratique et les problématiques de l’extrémisme », « la nature des mesures pour faire face à l’extrémisme politique et religieux: leur limite et leur efficience dans la lutte contre le phénomène, « vers une stratégie internationale pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme: le cas de l’Arabie saoudite », « la stratégie marocaine contre l’extrémisme politique et religieux » et « la jeunesse, l’extrémisme et les rôles des institutions de développement social ».


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