Maroc

La boussole orientée vers le Sud

La stratégie de coopération du royaume en Afrique s’accompagne d’une véritable expansion des entreprises sur le continent. Fort de leur expertise dans divers domaines, les opérateurs marocains ne cessent de multiplier les partenariats afin de combler les besoins locaux et accompagner la croissance africaine. À la clé des résultats concrets et une politique qui marche.

C’est un succès qui ne se dément point comme en attestent les chiffres. En moins de deux décennies et grâce à l’importante implication des opérateurs marocains, le Maroc est devenu depuis quelques temps le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest et le second à l’échelle du continent avec l’ambition d’accéder à la première place du podium dans le sillage de la nouvelle dynamique impulsée à la politique africaine du Maroc, avec son retour au sein de la famille continentale. Cette dynamique amorcée au début des années 2000 a commencé dans des secteurs qui ont atteint leur maturité sur le marché local, notamment les banques, le transport aérien, les télécommunications avant de s’étendre à d’autres domaines comme les assurances, le BTP et le logement, les services, la formation ou l’agro-alimentaire. Le résultat ne s’est pas fait attendre, lequel est porté par une vision royale qui privilégié le «win-win», les entreprises marocaines figurent parmi les plus actives sur le continent.

Spécificités locales
La tendance est surtout portée par la forte demande des pays africains où l’expertise et l’expérience marocaine sont plébiscitées comme en témoignent les multiples missions d’institutionnels et d’opérateurs africains au Maroc. C’est aussi ce qu’illustrent les multiples partenariats signés par les opérateurs marocains à l’occasion de chaque tournée royale et dans chaque pays visité. Des partenariats qui permettent à ces entreprises de disposer de filiales locales. Aujourd’hui, la plupart des «champions nationaux» disposent d’un prolongement naturel dans la majorité des pays africains où leur savoir-faire, conforme aux standards internationaux, tient compte des spécificités locales. La recette s’est avérée assez payante surtout que dans le cadre de cette expansion, les entreprises marocaines tiennent particulièrement compte de certains enjeux comme la promotion des compétences locales, la création d’emplois ainsi que les objectifs de croissance inclusive et durable. Un modèle qui a permis au Maroc d’afficher actuellement des performances assez reluisantes en matière de développement économique, de compétitivité industrielle et d’ouverture commerciale. Des expériences que le royaume entend désormais partager avec plus d’ampleur avec ses pairs du continent. «La coopération sud-sud que Nous appelons de nos vœux n’est pas un simple slogan ou un luxe politique superfétatoire. C’est plutôt une nécessité impérieuse, imposée par l’acuité et l’ampleur des défis qui se posent à nos pays», avait d’ailleurs justifié le roi lors du dernier sommet Inde-Afrique. C’est pourquoi, a ajouté Mohammed VI, «le Maroc s’attache, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de la coopération trilatérale, à mettre en place des projets concrets, dans les secteurs productifs, stimulants pour la croissance et la création d’emplois et impactant directement la vie des citoyens».

Volonté de partage
Si jusqu’à une date récente, l’expansion des entreprises marocaines s’est particulièrement limitée, pour des raisons d’ordre historique, politique et culturel, aux pays de l’Afrique Occidentale et Centrale, ce n’est plus le cas. Lors de son discours de Dakar du 6 novembre dernier, Mohammed VI a annoncé que la politique africaine du Maroc aura désormais une portée continentale. C’est dans ce cadre que le roi a d’ailleurs entamé ces derniers mois de nouvelles tournées en Afrique de l’Est et Australe ainsi qu’au niveau de certains pays anglophones. «Animé d’une volonté partagée avec les directions fortes de ces États, nous avons décidé d’imprimer une nouvelle dynamique aux relations économiques et politiques entre nos pays, compte tenu du poids politique que représente cette région, des potentialités économiques et des atouts stratégiques dont elle dispose», a souligné le souverain. Les différentes tournées effectuées dans différents pays de ces régions ont été satisfaisantes à plus d’un titre puisqu’une soixantaine d’accords et de conventions de partenariats ont été signés avec à la clé l’implantation de plusieurs entreprises marocaines dans ces marchés ainsi que des marchés accordés à d’autres.

Impulsion
Au-delà de cette expansion, l’expansion marocaine se distingue par sa contribution à la croissance des pays africains grâce notamment au financement des structures économiques ainsi qu’au partage de savoir-faire avec les partenaires locaux tout en gardant en ligne de mire les enjeux socioéconomiques de l’heure, c’est-à-dire la création d’emplois et le renforcement du tissu industriel africain afin de satisfaire les attentes légitimes des citoyens. Afin de maintenir la dynamique, des forums d’affaires et des groupes d’impulsions économiques (GIE) entre chefs d’entreprises marocains et leurs homologues africains ont été mis en place pour veiller à la concrétisation des engagements souscrits avec les différents pays. Le souverain ne manque pas d’occasions pour s’assurer de l’évolution de certains chantiers surtout à caractère socioéconomique, lors de chacune de ses tournées où il se rend régulièrement sur le terrain. Ce qui conforte la stratégie marocaine, qui s’appuie sur le secteur privé pour accélérer la diversification et la transformation économique du continent.  



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