L’Africa Security Forum 2017 tient sa feuille de route
Le Think Tank Atlantis et le Forum international des technologies de la sécurité (FITS), coorganisateur de l’Africa Security Forum 2017, ont exposé, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Casablanca, les principaux sujets sur lesquels les 34 pays conviés vont débattre.
Driss Benomar, président du think tank Atlantis et Alain juillet, président du Forum international des technologies de la sécurité (FITS), ont détaillé lors d’un point de presse tenu à Casablanca le programme de l’Africa Security Forum 2017, prévu du 8 au 10 octobre prochain à Casablanca.
Les coorganisateurs de l’événement ont fait la promotion de la coopération interafricaine pour la lutte contre le terrorisme, les radicalisations et la criminalité transnationale. Driss Benomar a déclaré à ce propos que «le continent africain fait face aujourd’hui à des menaces terroristes et criminelles qui requièrent l’attention et surtout la coopération de tous». Et d’ajouter : «Venir à bout des entraves à l’installation d’une paix au sein et aux frontières des pays africains revient à booster efficacement la mutualisation des moyens et compétences humaines et techniques pour qu’enfin l’Afrique se dote des moyens de ses ambitions».
Pour sa part, Alain juillet a expliqué que «l’Afrique ne peut plus faire l’économie d’une coopération en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Les menaces ont évolué de manière à ce que la nature même des réseaux criminels s’est internationalisée. Un pays ne peut en aucun cas lutter seul contre le torrent de menaces que représentent les groupements terroristes actuels, d’où la pertinence du modèle de collaboration et de mutualisation des moyens techniques, financiers et humains que nous proposons». Les présidents de l’ASF 2017 ont confié que, sur les 34 pays africains conviés, 30 ont confirmé leur présence et 4 sont en attente de détermination des représentants. Il est escompté plus de 300 experts internationaux spécialisés dans les questions sécuritaires, dont Hirut Abhra, la Deputy Representative d’Interpol à l’Union africaine, le Colonel (er) Peer de Jong, vice-président de l’Institut de management pour la sécurité internationale – Themiis (conseiller auprès de la RIM dans le cadre du G5 Sahel), Gilles Kepel, universitaire et islamologue mondialement reconnu, le Général Jean-Paul Michel qui a notamment dirigé pendant deux ans la première mission de l’Union européenne pour la sécurité (EUSEC) en RDC et spécialiste de l’Afrique, Papa Demba Fall, maître de recherches de l’Université Cheickh Anta Diop et William Assanvo, coordonateur Afrique de l’Ouest de l’ISS Africa.
Aussi, des représentations du prestigieux Royal Institute of International Affairs seront présents, aux côtés du Royal United Service Institute – RUSI, l’Institut français des relations internationales, l’Institut Royal El Cano, le German Institute for International and Security Affairs ainsi que de nombreux autres Think-Tanks internationaux. Ces experts internationaux, décideurs, universitaires et de centres de recherche spécialisés se sont donné rendez-vous à Casablanca pour profiter de l’immense plateforme d’échanges et de débats qu’est l’Africa Security Forum. Cette rencontre sera l’occasion de réfléchir ensemble sur les thèmes proposés cette année, de dégager des pistes de réflexions, qui seront sûrement articulées autour du principe de mutualisation pour plus d’autonomie du continent, face à ces défis sécuritaires du 21 siècle. «Nous plantons les graines, mais il faut du temps avant que l’on puisse récolter le fruit des efforts engagés. Il est certes difficile de changer un système en place. Cela dit, plusieurs pays africains découvrent des problèmes liées à la sécurité de leurs territoires, alors même que des pays comme le Maroc, la France ou l’Afrique du Sud y ont déjà fait face et mis en place des dispositifs de prévention et d’échange d’informations qui permettent aujourd’hui de maîtriser ces risques», a expliqué Alain Juillet, développant que «notre but est de transférer l’expertise que nous avons cumulé au fil des années pour permettre aux pays qui s’initient à ses dispositifs de gagner un temps précieux».