Maroc

JobBee : la plateforme innovante qui veut contrecarrer la fuite des cerveaux de l’IT

La toute jeune plateforme JobBee, lancée par deux Marocaines, cherche à mettre en lien des entreprises avec des développeurs, triés sur le volet. En pleine expansion, la société compte réaliser une levée de fonds et attirer davantage de profils, aussi biens locaux qu’internationaux.

La fuite des cerveaux n’épargne aucun secteur. Les technologies de l’information (IT) ne sont pas en reste. Ils sont même des centaines d’ingénieurs à quitter chaque année le Maroc pour aller travailler à l’étranger. C’est dans ce contexte que Jennat El Guennouni et Aïda Tagmouti ont décidé de rentrer au Maroc, après des années passées à l’étranger, pour y lancer la plateforme JobBee.

«Notre objectif est de répondre à la demande d’abord des talents, en leur trouvant des opportunités variées, au Maroc, mais aussi à l’étranger, en travaillant à distance et donc sans devoir quitter le Maroc», nous explique Jennat El Guennouni, cofondatrice de la plateforme.

«Nous voulons transformer le brain drain (la fuite des cerveaux, ndlr) en brain gain et garder nos talents tech sur le continent tout en leur ouvrant des opportunités à l’international. Ils peuvent ainsi se développer professionnellement tout en restant ancrés dans leur territoire. Ils participent à l’économie nationale et ont ainsi le potentiel de devenir les leaders technologiques du continent en étant eux-mêmes à l’origine d’innovations ou cofondateurs de startups technologiques africaines», affirme Jennat El Guennouni.

La société, fondée en 2022, a lancé sa plateforme en novembre 2023, et compte cette année réaliser une levée de fonds pour accroître sa base de données de clients et de développeurs. À ce jour, la plateforme a déjà déniché plus d’une dizaine de talents. La société basée à Casablanca, qui s’appuie sur le travail à distance pour attirer les talents, s’efforce de trouver des talents dans plusieurs villes à travers le Maroc. «L’idée c’est de prouver qu’où que l’on soit, nous devrions avoir des chances égales d’accéder à un emploi qui nous plaît, nous intéresse et nous motive», souligne notre interlocutrice.

Le freelancing toujours une bonne option ?
Les candidats sont minutieusement sélectionnés. En plus des tests techniques, les softs skills des développeurs sont également évalués. «Nous essayons de comprendre le projet du candidat, car que ça soit en freelance ou en CDI, nous nous focalisons surtout sur de longues missions et donc du travail sur le long terme», souligne la cofondatrice. La tendance pour le freelancing prédomine dans le secteur. Mais cette option est réellement un casse-tête administratif pour le développeur, ce pour quoi la plateforme a élaboré un guide pour ces candidats. Abdelbasset Mohandis, expert-comptable, a collaboré à l’élaboration de ce guide.

«Bien que je n’aie pas de statistiques spécifiques, il est observé dans le milieu des développeurs freelancers que le statut d’autoentrepreneur est souvent privilégié. Cela s’explique principalement par la simplicité administrative et les avantages fiscaux qu’il offre. Le plafonnement de chiffre d’affaires de 200.000 dirhams par an pour les autoentrepreneurs est attractif pour ceux qui débutent ou qui exercent une activité à petite échelle», nous explique l’expert.

«Cependant, il est important de noter que ce statut peut devenir limitant lorsque le chiffre d’affaires dépasse le plafond autorisé. Dans de tels cas, il peut être judicieux pour les freelancers de passer à une structure plus formelle comme une SARL (Société à responsabilité limitée)», indique l’expert-comptable. Ces conseils et d’autres notamment sur les moyens de facturation des clients étrangers sont répertoriés dans le guide de JobBee et mis à disposition de tous les candidats, afin de mieux les aiguiller et les accompagner dans leur projet de carrière.

Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO


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