Jerada : les 2 mineurs enterrés, la colère persiste
Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi à la ville de Jerada pour dénoncer la mort, le vendredi, de deux jeunes frères suite à l’effondrement d’un puits d’extraction de charbon clandestin.
Âgés de 23 et 30 ans, les frères sont morts en effectuant des prélèvements dans les galeries clandestines d’une mine de charbon désaffectée. Leurs corps ont été extraits samedi. Ces décès ont suscité un mouvement de colère chez les habitants de Jerada.
Les manifestants dénoncent «l’abandon» de la ville et «les conditions de vie difficiles», a indiqué à l’AFP, Said Zeroual, un responsable local de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH).
Les deux mineurs ont été enterrés en début d’après-midi, en présence de plusieurs centaines d’habitants, tandis qu’un important dispositif sécuritaire était déployé devant le cimetière Achouhada. Il faut dire que la famille des défunts et quelques manifestants refusaient d’inhumer les corps des deux jeunes.
La ville de Jerada est connue pour avoir longtemps abrité une importante mine de charbon, où travaillaient quelque 9.000 ouvriers au moment de l’annonce de sa fermeture à la fin des années 1990.
Par ailleurs, Jerada est selon le HCP l’une des communes les plus touchées par la pauvreté.