Maroc

Investissements publics. Une nouvelle réforme en gestation

Initiée par la direction du Budget, cette nouvelle réforme de la gestion des investissements publics, en cours d’élaboration, vise à améliorer l’efficience et l’impact de ces investissements sur le plan régional, tout en veillant à leur répartition équitable.

La direction du Budget, relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration vient de publier la sixième version de sa note sur la répartition régionale de l’investissement.

Dans ce document, accompagnant le projet de loi de Finances 2021, elle présente des données détaillées sur les principaux projets d’investissement réalisés, ou en cours de réalisation, ainsi que la répartition sectorielle desdits projets d’investissement.

Elle en a également profité pour présenter les principaux chantiers qu’elle a lancés dans la perspective d’améliorer à court et moyen termes la gestion de l’investissement public, notamment son efficience et son impact sur le plan régional, tout en veillant à sa répartition équitable.

Ces chantiers sont précisément portés par la nouvelle réforme de la gestion des investissements publics, en cours d’élaboration. Une réforme visant l’amélioration du traitement actuel du cycle de gestion de ces projets, via un processus de préparation, de sélection et de priorisation mieux structuré, tout en capitalisant sur les bonnes pratiques des porteurs des projets et en tenant compte des standards internationaux en la matière.

Un document-cadre déjà élaboré À ce titre, la direction du Budget, avec l’appui d’un cabinet conseil, a déjà élaboré une première version du document-cadre relatif à la méthode de priorisation des projets d’investissement public.

Ledit document-cadre a pour objet d’encadrer la méthode de priorisation à travers une description de son processus, notamment l’identification des projets concernés par la priorisation ; la définition des rôles et missions des acteurs intervenant dans le processus de priorisation et la spécification des différentes opérations relatives à chaque phase dudit processus.

De même, la direction du Budget a déjà élaboré une première mouture du cadre normatif relatif au système de gestion des investissements publics, avec l’appui d’un cabinet conseil. Celui-ci s’articule autour d’un ensemble de principes directeurs, de procédures et de règles visant notamment à encadrer la préparation des projets ; sélectionner et prioriser les projets en tenant compte notamment de leur impact sur le développement durable et les contraintes budgétaires ; assurer le suivi global et particulier de l’avancement des projets en cours d’exécution et disposer d’une banque de données des projets centralisant l’ensemble des projets d’investissement publics.

Dans le même ordre d’idées et dans le but de concrétiser l’implémentation de la banque de données de projets dans de bonnes conditions, une commission technique a été mise en place pour examiner et évaluer les solutions informatiques envisageables. Après avoir tenu compte de la portée du rapport du bureau du conseil recruté à cet effet, ladite commission a recommandé le développement spécifique de cette banque de données.

Réduire davantage les disparités territoriales en attendant la concrétisation de ces chantiers, on apprend à travers la sixième version de la note sur la répartition régionale de l’investissement que la structure de l’investissement public fait ressortir, au titre de l’année 2021, une part majeure des investissements inscrits dans le Budget de l’État (85,1 MMDH), à savoir le Budget général, les Comptes spéciaux du Trésor et les Services de l’État gérés de manière autonome, suivis des investissements des Entreprises et établissements publics (81,9 MMDH), du Fonds Mohammed VI pour l’investissement (45 MMDH) et des collectivités territoriales (18 MMDH). La note rappelle aussi que l’investissement public joue un rôle primordial dans la réduction des disparités territoriales afin de favoriser une meilleure répartition des fruits de la croissance, à travers la mise en place territoriale des stratégies sectorielles qui commencent à produire des résultats concrets. Cette tendance se confirme avec l’émergence de régions contribuant sensiblement à la croissance économique.

En effet, en termes de rythme de croissance nominale, ce sont les régions à faibles contributions qui révèlent les trajectoires les plus dynamiques, avec des taux de croissance plus élevés que la moyenne nationale (5,5%), à savoir les régions de Laâyoune- Sakia El Hamra (10,9%), Dakhla-Oued Ed-Dahab (10,5%), Souss-Massa (5,7%) et Béni Mellal-Khénifra (5,6%). 

Aziz Diouf / Les Inspirations Éco


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