Maroc

IMPULSION ROYALE !

Le retour du Maroc au sein de l’UA marque la consécration d’une double décennie de coopération exemplaire entre le Maroc et l’Afrique. Une dynamique qui va prendre un nouvel envol conformément à la vision royale de la stratégie africaine du royaume que le roi Mohammed VI a voulu ériger en priorité en matière de politique étrangère.

Si durant près de trois décennies, le Maroc a été absent de l’organisation continentale, sa présence en Afrique ne s’est jamais démentie surtout depuis l’accession de Mohammed VI au Trône. C’est d’ailleurs là toute la portée de la déclaration du souverain à la tribune de l’UA, lorsque Mohammed VI affirmait avec toute l’humilité requise : «Nous avons choisi de retrouver la famille, une famille que nous n’avions pas véritablement quittée». Le retour du Maroc au sein de la famille continentale est une merveilleuse consécration de l’engagement du royaume en faveur du continent. Un engagement amorcé au tournant des années 2000 et qui s’illustre aujourd’hui par un succès éclatant au vu des résultats concrets enregistrés sur le terrain par le biais d’une dynamique assez singulière, une coopération bilatérale et multilatérale qui se fonde sur un partenariat «win-win» pour le co-développement et impulsée par le souverain.

Nouveau cap
En moins de deux décennies de règne, Mohammed VI a effectué une cinquantaine de visites dans une trentaine de pays africains. À la clé, plus de 1.000 accords signés pour formaliser cette dynamique et qui se traduisent par la mise en œuvre de centaines de projets de développement socioéconomique, de partage d’expériences ou d’accompagnement humanitaire. Le pari serait perdu d’avance de chercher sur le continent et au-delà un dirigeant qui peut se targuer de ce qui a toutes les allures d’un véritable exploit en matière diplomatique. La teneur et l’ampleur des relations qui structurent désormais le Maroc et ses pays africains participent à magnifier le nouveau cap qui se profile pour la politique africaine du Maroc. Dans le sillage du retour du royaume au sein de l’UA, Mohammed VI a en effet décliné les grands axes de cette stratégie d’ensemble à l’occasion du symbolique message à la nation qu’il a prononcé le 6 novembre dernier depuis Dakar au Sénégal.

Stratégies sectorielles
«La réintégration par le Maroc de l’Union africaine n’est pas une décision tactique, pas plus qu’elle n’a obéi à des calculs conjoncturels. Elle est plutôt l’aboutissement logique d’une réflexion approfondie», avait affirmé le souverain pour qui cette décision n’est que le couronnement de «notre politique africaine et de l’action solidaire que le Maroc mène sur le terrain avec de nombreux pays du continent pour y assurer la promotion du développement économique et humain au service du citoyen africain». En plus de la coopération bilatérale et avec les ensembles régionaux, ce retour devrait permettre au Maroc de s’impliquer dans les stratégies sectorielles de développement en Afrique et d’y contribuer efficacement en les enrichissant de l’expérience singulière que le Maroc a accumulée dans de nombreux secteurs.

Politique de sous-région
L’expansion des relations du royaume avec les autres sous-régions du continent s’inscrit dans le cadre de cette nouvelle orientation stratégique et c’est désormais au sein de l’UA que le Maroc compte contribuer à faire entendre la voix du continent et à défendre ses intérêts sur les questions et les problématiques majeures de l’heure. Le Maroc dispose de toute la capacité nécessaire au vu de son expertise reconnue au niveau international dans bien des domaines, en particulier en matière de développement socioéconomique, d’approche humanitaire, de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme ou de promotion de la paix et de la stabilité ainsi qu’en matière d’action diplomatique. Il en va de même pour ce qui est des nouveaux défis mondiaux et africains, notamment la croissance inclusive et durable, la gestion de la problématique migratoire ou de la promotion des énergies renouvelables et des infrastructures.

Au service de l’Afrique
Conscient des rivalités qui ont de tout temps grippé la machine africaine et aussi des prétextes avancés par certains pays, qui pour des desseins non avoués voient d’un mauvais œil ce retour du Maroc, Mohammed VI a pris les devants. À la tribune de l’UA, il n’a pas manqué de répondre à ceux qui avancent que par cet engagement, le Maroc viserait à acquérir le leadership en Afrique. «C’est à l’Afrique que le royaume cherche à donner le leadership», a répondu le souverain tout en rassurant les uns et les autres. «Vous le constaterez : dès que le royaume siègera de manière effective et qu’il pourra apporter sa contribution à l’agenda des activités, son action concourra, au contraire, à fédérer et à aller de l’avant». De l’engagement à l’acte comme en témoigne la visite effectuée, dès le lendemain du sommet d’Addis-Abeba, par le souverain au Soudan du Sud avec, comme d’habitude, le lancement de plusieurs chantiers destinés à accompagner l’un des derniers pays à voir le jour en Afrique et qui peine à trouver ses marques au vu des multiples difficultés politique, sécuritaire auxquelles il est confronté. «Aujourd’hui, le Maroc constitue une puissance politique influente et jouit d’estime et de crédibilité non seulement auprès des dirigeants des pays africains, mais aussi aux yeux de leurs peuples», avait déclaré le roi lors de son allocution depuis la capitale sénégalaise. Le déclic étant enclenché pour un nouveau cap pour la politique africaine du Maroc, laquelle a été érigée en priorité en matière de politique étrangère. Et pour donner le ton, Mohammed VI a déjà instruit le gouvernement pour que sa future politique «soit globale et intégrée vis-à-vis de l’Afrique, et que celle-ci y soit perçue comme un ensemble». C’est beaucoup et tout dire…



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