Ilyas El Omari : «L’opposition on y est, on y reste»
Lors d’une rencontre avec les jeunes à Casablanca, Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM, s’est dit prêt à rester dans l’opposition si la vision de son parti n’est pas partagée par les acteurs majeurs de la scène politique. Les jeunes appelés à faire confiance au processus de réforme, qui commence par leur participation politique.
Invité par HEM de Casablanca, le n°1 du PAM a abandonné le ton polémique au profit d’une démarche fédératrice des jeunes de l’Institut, et à travers eux pour l’ensemble des jeunes Marocains «dont 50% de bacheliers n’arrivent pas à avoir leur diplôme universitaire et qui forment plus de 30% des chômeurs», comme a tenu à le préciser Ilyas El Omari lors de cette rencontre, organisée jeudi dernier. Pour le leader de la 2e formation de l’opposition au sein de la 1re Chambre, «les jeunes doivent d’abord se remettre en confiance pour pouvoir crédibiliser l’action des partis politiques».
L’esprit polémique a été aussi nettement moins présent lors des explications données par le leader du PAM sur l’aide obtenue par la fondation Bill Gates. «Il ne faut pas faire de surenchères sur le sujet», a indiqué Ilyas El Omari. Ce dernier a donné plusieurs détails sur le déroulement de la mise en place de cette initiative «qui est passée via le ministère des Finances» et il a mis en avant l’intérêt général qui est recherché derrière un rapprochement avec le milliardaire américain. La mission de ralliement des jeunes aux affaires politiques ne s’annonce pas comme une partie de plaisir pour les partis, qui sont chargés d’encadrer mais aussi de laisser la liberté du choix aux jeunes pour décider des orientations politiques qui leur conviennent.
Dans cette optique, la rencontre a été une occasion pour le leader du PAM de rappeler l’importance du cadre idéologique dans toute intégration des jeunes dans la sphère politique. «Vous avez certainement entendu parler de la chute du mur de Berlin, mais la chute du mur ne signifie pas la fin de la pensée», a noté El Omari qui a jouté que le «PAM est prêt à rester dans l’opposition si la vision de son parti n’est pas partagée» par les acteurs majeurs de la scène politique. Cette attitude de démarcation n’est pas pourtant synonyme d’un refus d’alliance avec les partis qui adoptent les mêmes règles de conduite que la formation du tracteur.
