Maroc

Guercif : un Ramadan aux couleurs traditionnelles

À l’instar de l’ensemble des régions du Maroc, les magasins de Guercif, connaissent une forte demande de tenues et habits traditionnels pendant le mois de Ramadan, reflétant le lien étroit des habitants avec les coutumes et traditions du Royaume, ainsi que le désir de perpétuer un héritage authentique.

Les habitants de Guercif aiment passer le mois de jeûne en compagnie des membres de leurs familles, dans une ambiance chaleureuse caractérisée par des us et rituels qui témoignent de leur attachement aux coutumes marocaines authentiques.

L’acquisition de vêtements traditionnels fait donc partie des préparatifs incontournables pour le mois sacré, au même titre que l’achat de différentes denrées alimentaires. Ces tenues traditionnelles acquises pendant le Ramadan, mais aussi lors d’autres occasions religieuses, varient entre djellaba, jabador, abaya et autre selham.

Renouer avec l’identité culturelle
Ces vêtements sont aussi appréciés par les jeunes de Guercif que par leurs seniors, notamment pour effectuer les prières du vendredi ou des Tarawih. De leur côté, les enfants aiment arborer leurs vêtements traditionnels flambants neufs au soir du 27e jour de Ramadan, pour la Nuit du Destin.

Hafida Labiad, militante associative et chercheuse en histoire, confie que le mois de Ramadan change grandement le quotidien des familles de Guercif, expliquant que les femmes aiment porter à l’extérieur des djellabas raffinées et des broderies fassies ou rbaties, alors que les hommes aiment s’afficher en jabador et selham local. Elle souligne que le mois de Ramadan constitue une opportunité pour renouer le lien avec l’identité culturelle diversifiée et riche des Marocains en général et des Guercifis en particulier, notant que la demande pour les vêtements traditionnels est une des formes de cette identité profondément enracinée.

Toujours d’après la militante, lors de la célébration du jeûne des enfants, les garçons portent le jabador, le jilbab, et le selham, ainsi que des babouches traditionnelles et le tarbouche fassi, tandis que les filles portent un caftan ou une takchita assortis d’un cherbil, des bijoux et l’incontournable henné, ce qui fait que cette journée reste ancrée dans l’esprit des enfants tout au long de leur vie.

Forte demande
La demande connaît une forte hausse dans les magasins du centre-ville ou les marchés quotidiens, ainsi que dans les diverses boutiques spécialisées dans la vente de ce type de vêtements, alors que les tailleurs traditionnels sont davantage sollicités, a-t-elle fait observer.

De son côté, la jeune créatrice de mode Ghizlane Samhi relève la demande croissante de tuniques traditionnelles au cours de cette période, faisant remarquer que les hommes aiment acquérir ou faire coudre des abayas pour les porter pendant les prières, alors que le jabador et le selham sont réservés au grand jour de l’Aïd Al-Fitr.

Quant aux femmes, elles affectionnent la djellaba makhzania brodée à la main, a-t-elle relevé, ajoutant qu’elles préfèrent arborer des caftans et des robes traditionnelles le jour de l’Aïd, selon le goût et la bourse.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO



Fraude : la douane plus conciliante en 2025 ?


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page