Gestion d’actifs au Maroc : les OPCVM s’adaptent aux besoins des investisseurs
Lors de la conférence 2024 de l’Association des Sociétés de Gestion et Fonds d’Investissement Marocains (ASFIM), la présidente de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a présenté un projet de loi destiné à réformer les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM).
Conçu en collaboration avec le ministère de l’Économie et des Finances, ce projet ambitionne de renforcer la régulation du secteur en rendant l’agrément des sociétés de gestion obligatoire. L’instauration de nouveaux mécanismes de gestion des risques de liquidité vise à sécuriser les placements et à assurer une stabilité financière accrue.
La réforme introduit également des innovations pour diversifier l’offre des OPCVM et élargir leur accessibilité. Désormais, les gestionnaires pourront proposer des produits comme les ITF et des OPCVM en devises, ce qui répond aux attentes des Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) et des investisseurs professionnels recherchant des solutions d’investissement plus adaptées à leur profil. En intégrant des produits alternatifs et en ouvrant les OPCVM aux marchés internationaux, notamment en Afrique, la réforme vise à offrir des rendements plus attractifs et à consolider le rôle du Maroc comme hub financier régional.
L’AMMC met l’accent sur la professionnalisation du secteur et l’éducation financière. Une certification internationale sera exigée pour les gérants de portefeuilles, assurant une expertise accrue dans la gestion des OPCVM. En parallèle, les sociétés de gestion devront intensifier leurs efforts pour diversifier les canaux de distribution afin de capter l’épargne nationale et celle des MRE. Cette initiative renforce le cadre de distribution des OPCVM, rendant ces outils d’investissement plus attractifs et accessibles pour stimuler l’économie nationale.