Maroc

Fruits et légumes/Marché de gros de Dakhla : l’aménagement et la réhabilitation démarrent en juin

Les travaux d’aménagement et de réhabilitation du marché de gros de Dakhla, estimés à 9,1 MDH, seront lancés après l’attribution, au mois de juin prochain, de la conception, l’étude architecturale, les études techniques et le suivi des travaux d’aménagement et de réhabilitation. 

Parallèlement au lancement de la consultation architecturale portant sur la conception, l’étude architecturale et le suivi des travaux d’aménagement et de réhabilitation du marché de gros de fruits et légumes de la ville de Dakhla, la commune urbaine compte attribuer le marché des études techniques et suivi des travaux d’aménagement et de réhabilitation, au mois de juin prochain. Longuement attendu, ce projet, annoncé depuis 2020, relève du Schéma national d’orientation et de modernisation des marchés de gros des fruits et légumes (MGFL).

À noter que le marché actuel couvre une superficie de plus de 3.500 m². Son projet d’aménagement porte, entre autres, sur la consolidation et la restauration des fondations et des structures existantes, l’aménagement de clôtures, le revêtement du sol, la réalisation des réaménagements externes et la répartition des zones à dimensions spécifiques à chaque type d’activité. S’y ajoutent l’acquisition d’un système de froid, la mise en place des systèmes d’information nécessaires pour l’exploitation du marché et l’installation du dispositif de vidéosurveillance et ponts bascule.

9,1 MDH pour la réalisation de cette plateforme commerciale
Le budget prévisionnel maximum relatif à l’exécution des travaux d’aménagement et de réhabilitation du marché de gros de Dakhla a été fixé à 9,1 MDH pour la réalisation de cette plateforme commerciale. Aujourd’hui, le réseau national – marqué par plusieurs dysfonctionnements – est composé de 38 plateformes commerciales.

Dans le cadre de la stratégie de réforme portant sur la modernisation des circuits et des infrastructures de commercialisation en gros des fruits et légumes, le marché de gros de Rabat – étalé sur 25 ha et mobilisant près de 700 MDH – est censé être le projet pilote de cette réforme.

Après l’actualisation, en 2019, du Schéma national d’orientation et de modernisation des marchés de gros, la convention-cadre régissant les modalités de coopération entre les ministères concernés a été paraphée en novembre 2020, pour la mise en place de plateformes de commercialisation. Outre le marché de Rabat (qui sera géré par la Société de développement local (SDL) «Rabat Salé Témara Prestations», d’autres plateformes sont prévues, à Agadir et Marrakech, dont les maîtres d’ouvrages délégués sont les Agences d’exécution de projets des Régions Souss-Massa et Marrakech-Safi.

Concernant la ville de Meknès, c’est Medz, filiale de la CDG, qui en assurera les travaux d’aménagement en tant que maître d’ouvrage délégué alors qu’à Berkane, l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya chapeautera les travaux et la SDL «Marafik Berkane» en assurera la gestion.

Réunion de concertation
Par ailleurs, il est à rappeler que la création du marché de gros à Dakhla a été au cœur d’une réunion de concertation, en septembre 2020, dans le cadre de la mise en œuvre du Schéma national d’orientation et de modernisation des marchés de gros des fruits et légumes (MGFL). Celui-ci était basé sur un modèle de gestion associant les collectivités locales et territoriales, dans le cadre de leurs prérogatives. Le système de commercialisation des produits agricoles, notamment les marchés de gros, a été l’un des facteurs qui ont contribué au renchérissement des prix des principaux produits alimentaires.

Ce constat a été dressé une nouvelle fois par le rapport de la mission exploratoire temporaire de la Chambre des représentants et conforté par l’avis du Conseil économique et social (CESE).

Ainsi, celui-ci a rappelé l’urgence d’une réorganisation des circuits de commercialisation et d’une réglementation du rôle des intermédiaires pour atténuer la hausse des prix des produits alimentaires. À cela s’ajoute le rapport annuel de la Cour des comptes au titre des années 2019 et 2020. Diligentée par la Commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants, la mission exploratoire temporaire a émis 64 recommandations au sujet des fragilités du système de commercialisation et de distribution des produits agricoles frais et périssables.

Ce rapport a permis, à l’instar du dernier avis du CESE et d’autres diagnostics et études réalisés, de mettre le doigt sur les dysfonctionnements caractérisant les conditions de distribution et de commercialisation des produits agricoles dans ce contexte de flambée des prix alimentaires.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO

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