Forum des jeunes MRE : La justice sociale au cœur des préoccupations
Hier, sont repartis vers leur pays de résidence, les jeunes MRE qui ont pris part à la 1e édition du Forum des jeunes MRE. Lors de la dernière journée de travail, les questions d’ordre sociopolitique étaient en tête des préoccupations.
Si la distance géographique peut être grande, les cœurs et les esprits demeurent proches. Les jeunes Marocains du monde -majoritairement des étudiants- qui ont pris part, à Marrakech, à la première édition du Forum des jeunes MRE, ont partagé des préoccupations légitimes lors de la dernière journée de travail qui s’est tenue vendredi. En effet, que les interventions aient été prononcées en darija, en français, en espagnol ou encore en néerlandais, leurs contenus convergeaient. Il faut dire que lors de ce forum organisé par le ministère en charge des MRE et des affaires de la migration, en partenariat avec l’Université Cadi Ayyad, le sentiment d’appartenance à la Nation marocaine était particulièrement prégnant.
Dans cette implication forte et ce patriotisme ouvertement exprimé, les thématiques d’ordre sociopolitique étaient au cœur des débats, des critiques et parfois des reproches argumentés. «Comment peut-on parler de démocratie et de justice sociale lorsque l’on constate le nombre important d’enfants sans abri, livrés à eux-mêmes, que l’on croise dans les rues de Marrakech ? Alors qu’à quelques mètres, les voitures luxueuses défilent sur les boulevards», s’indigne cette jeune MRE étudiante en droit international dans une université italienne.
Le canal aussi important que le contenu
Un autre constat criant s’esquissait tout au long de cette rencontre. Il concerne le mode qu’utilisent ces jeunes pour s’informer sur les événements et l’actualité de leur pays d’origine. Il s’agit sans surprise d’Internet et des réseaux sociaux. Du coup, une part importante des participants gardent en tête les «affaires» qui ont fait le buzz sur la toile, même si ces dernières ne sont pas toujours représentatives, et sont parfois même dénuées de tout intérêt social, se limitant à leurs aspects «people».
Dans ce registre, le département de tutelle a un enseignement fort à tirer: celui de l’importance d’informer la diaspora sur des sujets de fonds, et ce avec plus de proximité, via les canaux plébiscités par ces jeunes.
«À travers ce forum, nous essayons de mettre en place des plateformes d’échange permanentes sur Internet, aussi bien avec chacun des participants, que pour les jeunes entre eux», souligne Anis Birou, ministre chargé des MRE et des affaires de la migration, confirmant ainsi la prise de conscience de l’importance tant du canal que du contenu.