Maroc

Foire d’empoigne dans la salle 7

Accusations, querelles… la première séance du procès Bouachrine qui est soutenu par plusieurs avocats, tenue ce matin à la Chambre criminelle de la Cour d’appel, a été pleine de rebondissements. Elle se poursuit toujours d’ailleurs, de suspension en suspension…

A 9h ce matin, il y a avait déjà foule autour de la Cour d’appel de Casablanca. La séance du procès Bouachrine, devant démarrer à 9h30, n’a au final commencé qu’une heure plus tard… dans une ambiance pour le moins tendue.

Les débats n’avaient pas encore vraiment débuté que la séance connaissait deux suspensions, en raison d’accrochages entre avocats, après que les robes noires défendant les plaignantes aient demandé le report du procès. Une requête qui trouverait raison dans des divergences dans la prise de décisions de certaines plaignantes.

Enième accrochage, troisième suspension. Cette fois, pourtant,  le juge n’a pas suspendu la séance. L’audience a finalement suivi son cours et Me. Ziane, décortiquant la liste des plaignantes, crie au complot de la part de la BNPJ. Me. Idrissi soutient mordicus que le Procès verbal présenté par le Parquet général est entaché de falsification, et compte donc y faire opposition.

Rebelotte, le juge suspend l’audience. Mieux encore, il quitte la salle, laissant les avocats lancés dans une véritable guerre des tranchées. Le juge a attendu que la raison ait un peu repris le dessus, pour revenir dans la salle. Cette fois-ci, et en la présence de deux des plaignantes (Naima Lahrari et Khouloud Jabri), un vif accrochage est provoqué par le parquet et la défense de Bouachrine concernant « la falsification de l’annexe 43 du PV ».

Selon les avocats de Bouachrine, l’annexe 43 du PV qui consigne les témoignages de 2 plaignantes a été produit pour la première fois lors de cette audience. Le parquet, quant à lui, nie toute falsification du PV et demande à la défense de présenter ses preuves. « L’annexe 43 du PV (concernant le témoignage de la plaignante O.M) n’a pas été livrée aux avocats et Bouachrine en ignorait l’existence », selon les arguments de la défense. D’ailleurs, la défense de Bouachrine compte porter plainte contre la BNPJ pour avoir convoqué une plaignante qui n’avait avancé aucune déclaration.

Une 5e suspension de la séance a eu lieu après que Me. Ziane a éteint le micro d’un des avocats des plaignantes alors que ce dernier avait la parole.


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