Maroc

Flux financiers illicites liés aux drogues : l’OICS pour une action collective

L’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) recommande, dans son rapport 2021, d’impliquer les secteurs public et privé ainsi que la société civile dans la lutte contre le trafic de drogues et les flux financiers illicites. Dans son rapport, au titre de l’année 2021, présenté jeudi, à Rabat, l’OICS a suggéré à tous les gouvernements d’améliorer les méthodes utilisées pour repérer les flux financiers illicites entrant et sortant et d’identifier les activités illicites auxquelles ils sont liés.

L’organe a également appelé les États, dans son rapport qui se penche particulièrement sur la problématique des flux financiers illicites liés au trafic de drogues et leurs incidences sur le développement et la sécurité, à accorder la même importance à la réduction de l’offre et de la demande de drogues, avec des stratégies ciblant également les flux financiers illicites, tout en impliquant les secteurs public et privé ainsi que la société civile dans la lutte contre le trafic de drogues et les flux financiers illicites.

A cet égard, l’OICS propose aux États de prendre des mesures pour empêcher que les services et produits financiers d’apparition récente, tels que les services de porte-monnaie électronique et les cybermonnaies, soient exploités pour le trafic de substances dangereuses et promouvoir une culture de la responsabilité et de la transparence afin d’enrayer la corruption et l’économie illicite.

S’agissant de l’adhésion universelle aux conventions internationales relatives au contrôle des drogues, l’OICS a réaffirmé que la ratification universelle desdites conventions est importante pour renforcer le cadre juridique international de contrôle des drogues licites et pour empêcher les trafiquants de cibler les États non parties en raison des faiblesses réelles ou perçues de leur système de contrôle.

A cet effet, l’organe a prié dans son rapport les États qui n’ont pas encore adhéré à tous ces instruments de le faire sans délai et de prendre les mesures nécessaires pour en assurer l’application intégrale dans leur cadre juridique national.

S’agissant de l’usage du cannabis à des fins non médicales, l’OICS a tenu à rappeler à tous les États parties à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, que ces dispositions se limitent exclusivement aux fins médicales et scientifiques, à la production, la fabrication, l’exportation, l’importation, la distribution, au commerce, à l’emploi et à la détention des stupéfiants, et que toutes les mesures autorisant l’usage de cannabis à des fins non médicales sont contraires aux obligations juridiques qui leur incombent.

L’OICS est un organe d’experts indépendant et quasi judiciaire qui a été établi par la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 en vue de limiter la fabrication et réglementer la distribution des stupéfiants.

Agence / Les Inspirations ÉCO



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