Finances publiques : Noureddine Bensouda décrypte les arcanes des dépenses de l’État
Lors de la leçon inaugurale de l’Université Sidi Mohammed ben Abdellah de Fès, Noureddine Bensouda a démystifié le domaine des dépenses publiques devant un auditoire de plus de 700 personnes. Le trésorier général du Royaume a mis en lumière l’impact des dépenses de l’État sur le développement et la mise en œuvre des politiques publiques, offrant ainsi une vision des enjeux économiques et sociaux.
Dans le cadre de la leçon inaugurale au titre de la saison universitaire 2023-2024, organisée ce mardi par l’Université Sidi Mohammed ben Abdellah (USMBA) de Fès, Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume, a démystifié le domaine des dépenses publiques devant un auditoire de plus de 700 personnes, composé d’étudiants, d’enseignants-chercheurs et d’experts. Le qualifiant de «complexe», Bensouda a souligné son rôle déterminant en tant que levier pour le développement et la mise en œuvre des politiques publiques.
Lors de son intervention, le trésorier général a mis en exergue le rôle de l’État, des collectivités territoriales, des entreprises et des établissements publics dans la gestion des ressources financières pour répondre aux besoins des citoyens et des opérateurs économiques. Il a souligné que la Constitution de 2011 a joué un rôle essentiel en renforçant l’encadrement juridique et la programmation budgétaire, précisant les domaines d’intervention prioritaires tels que la santé, l’éducation, l’emploi et les infrastructures.
Priorité aux choix stratégiques de l’État
Avant d’examiner les différents types de dépenses publiques et leur répartition entre investissements directs, subventions aux administrations publiques et transferts sociaux, le trésorier général du Royaume a rappelé que les choix budgétaires reflètent avant tout les priorités politiques du gouvernement. L’encadrement juridique, avec des dispositions constitutionnelles et la loi organique relative aux lois de Finances, a également été abordé pour souligner l’équilibre des comptes publics.
«Un point crucial, introduit par la Constitution de 2011, est la programmation pluriannuelle du budget sur trois ans», souligne Bensouda en expliquant son rôle dans la planification à moyen terme des politiques publiques et dans l’accroissement de leur cohérence.
Cette programmation se déploie, selon lui, en programmes sectoriels dotés d’objectifs et d’indicateurs de performance, visant à optimiser l’utilisation des crédits tout en évitant les gaspillages et les reports excessifs.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO