Fiat 500 : 60 ans et pas une ride !

Fiat célèbre cette année le soixantième anniversaire de sa Cinquecento. Fidèle à elle-même et à sa philosophie originelle, la petite italienne entretient une jouvence presqu’éternelle.
C’est ce mois-ci qui marque officiellement le soixantième anniversaire de la Fiat 500, celle-ci ayant été présentée pour la première fois à Turin le 4 juillet 1957. Contrairement à ce que l’on pourrait croire aujourd’hui, le succès n’avait pas été immédiat pour cette voiture lilliputienne (2,97 mètres de long, sur 1,32 m de large) aux formes (trop) arrondies et à l’habitacle étriqué. Pourtant, le miracle italien se produira pour cette voiture, conçue, avant toute chose, pour répondre et anticiper les besoins de mobilité urbaine dans l’Italie d’après-guerre. Une «botte» en pleine Dolce Vita.
Un cahier des charges strict
Comme des voitures aussi mythiques que la Jeep Willys, la Volkswagen Coccinelle ou la Ford Mustang, la Fiat 500 devait répondre à un cahier des charges bien précis : pouvoir emmener 4 personnes et leurs bagages en moins de 3 mètres. Un challenge que va relever, avec brio, Dante Giacosa, un ingénieur-maison brillant au point de séduire un certain Enzo Ferrari qui a voulu le débaucher. Celui-ci, pour baisser le coût de revient de la 500, opte pour une capote en toile en lieu et place d’un toit en acier. Un choix qui, plus tard, vaudra à la 500 son surnom de «pot de yaourt». Sous le capot, on trouvait un coffre à bagages, tandis que le moteur, un bicylindre de 479 cm3 de 13 chevaux était installé à l’arrière. Un bloc faiblard qui, avec le manque d’habitabilité, des vitres fixes ou encore, quelques lacunes de conception (défauts de soudures notamment) vont freiner la réussite commerciale de la 500. Ce n’est qu’à partir du milieu des années 60 que cette petite trouvera son salut, notamment auprès d’une clientèle adepte d’insouciance ou de minimalisme et qui, à l’image même du véhicule, ne se prend pas trop au sérieux.
Multimillionnaire depuis 1957
Résultat : la Fiat 500 aura atteint quelque 3,8 millions d’unités produites entre juillet 1957 et août 1975, cette dernière date marquant la fin de la 500 originelle. Il faudra atteindre l’année 2007, soit 32 ans après la mort de la Cinquecento, avant de la voir ressuscitée par une firme turinoise. Clairement, l’engouement pour la nouvelle Mini reformulée par BMW en 2001 avait des émules. Sauf que contrairement à l’anglaise naturalisée allemande, l’italienne néo-rétro conservera son double cachet de voiture populaire et très accessible, aidée par une stratégie marketing d’avant-garde. Celle-là même grâce à laquelle la 500 se décline dans toutes les couleurs et se mange à toutes les sauces, avec une kyrielle de séries spéciales (500 by Diesel, 500 by Gucci, 500 La petite robe noire by Guerlain, 500 Riva…) et plusieurs variantes de carrosserie (500C, 500L, 500X). Six décennies plus tard, la Fiat 500 est toujours une icône pop, à la fois chic et rustique, sage et délurée, capable de séduire des clients de tous bords, de la jeune et branchée fashionista au papa retraité, en passant par les mariés qui entament leur vie de couple. Et pour la 500, la vie est un éternel recommencement.