Fès-Meknès/ressources en eau : le bassin du Sebou assure les besoins de la région
Les réserves en eau enregistrées au niveau des différents barrages du Sebou permettront de satisfaire les besoins en eau potable, industrielle et d’irrigation de la Région Fès-Meknès. Elles s’élèvent à 3.453 millions de m3 et représentent plus de 50% des réserves en eau enregistrées dans l’ensemble des barrages du royaume.
Les cinq grands barrages du bassin hydraulique du Sebou, à savoir Idriss Ier, El Wahda, Sidi Chahed, Kansara et Asfalou, ont enregistré, au 27 janvier 2021, un taux de remplissage moyen de 59% contre 67% durant la même période de 2020.
Dans le détail, on constate que le barrage Idriss Ier est actuellement à 65,7% de remplissage contre 83,8% à la même période de l’année 2019, le barrage El Wahda est à 69,2% contre 59%, le barrage Asfalou est à 58% contre 56,9%, alors que le barrage Sidi Chahed est à 72,9% contre 81,1% en 2020. Il est à noter que la plus forte baisse est enregistrée au barrage Kansara avec 29,6% contre 54,7% durant la même période de 2020. Les réserves en eau enregistrées dans les différents barrages de la région pour la même période s’élèvent à 3.453 millions de m3, dont 2.437 millions de m3 au barrage Al Wahda. Elles permettront de satisfaire sans problème les besoins en eau potable, industrielle, et d’irrigation de la région. Ces réserves en eau représentent plus de 50% de celles enregistrées dans l’ensemble des barrages du royaume. Le taux de remplissage moyen du bassin du Sebou dépasse la moyenne nationale qui est de seulement 44%.
D’après les responsables de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou (ABHS), «à l’instar des différentes régions du royaume, le bassin du Sebou a connu depuis le 1er janvier 2021 une pluie généralisée importante. La pluie moyenne sur le bassin du Sebou du 1er au 12 janvier 2021 a dépassé 150 mm, ce qui représente environ deux fois la pluie moyenne au niveau du bassin pour le début du mois de janvier». Les apports en eau enregistrés au niveau des différents barrages du bassin pour la même période s’élèvent à 515 millions de m3, dont 410 millions de m3 au niveau du barrage Al Wahda. «Les dernières pluies enregistrées sont bénéfiques aux différentes nappes d’eau souterraines du bassin, qui s’alimente en eau soit par infiltration des eaux de pluie, soit par fonte des neiges du Moyen Atlas, ce qui permettra l’amélioration des captages pour l’alimentation en eau potable aussi bien urbaine que rurale pendant l’étiage», précisent les responsables du bassin.
De manière générale, la situation actuelle des barrages fait espérer une bonne année agricole, en attendant la clémence du ciel pour les jours et semaines à venir. Une gestion intégrée des eaux Pour promouvoir la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin, l’ONG Living Planet Morocco (LPM), partenaire de l’organisation «Worldwide Fund for Nature» (WWF) au Maroc, a lancé un appel à propositions de projets dans le cadre du projet «Waman Sebou». La promotion de la gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin portera notamment sur la réduction de l’impact des prélèvements d’eau et des infrastructures hydrauliques non durables sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes. Cet appel à propositions constitue la deuxième phase des appels à lancer dans le cadre du Fonds de l’eau du Sebou, lequel vise à appuyer la gestion intégrée des ressources en eau et des bassins versants. Cette gestion passe par la valorisation des services écosystémiques fournis par ces derniers et la promotion de de la solidarité entre les fournisseurs de ressources en amont et les utilisateurs en aval. Le programme du Fonds de l’eau a été créé par WWF Maroc pour préserver le bassin du Sebou, confronté à la diminution de ses réserves d’eaux et à un grand risque de pollution, rappelle-t-on.
Celui-ci a pour objectif de favoriser la gestion durable des ressources en eau au niveau du bassin hydraulique du Sebou et repose sur un mécanisme de financement durable qui permet la conservation et la restauration des ressources hydriques, de la biodiversité et des activités socio-économiques et culturelles qui en dépendent.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations Éco