Maroc

Fès-Meknès : 40,5 MDH pour la valorisation de grignons d’olives à Taounate

Le Conseil de la Région de Fès-Meknès entend mettre fin aux problèmes liés à la pollution engendrée par les unités de trituration dans la région. Pour ce faire, il vient d’accorder une enveloppe de 40,5 MDH pour la création, dans la province de Taounate, d’une unité de valorisation de ces grignons d’olives.

Dans le cadre du contrat-programme État-Région 2020-2022, le Conseil de la Région de Fès-Meknès vient d’accorder une enveloppe de 40,5 MDH pour la création d’une unité de valorisation de grignons d’olives dans la province de Taounate. La mise en place de cette unité est assurée par l’Agence régionale d’exécution des projets (AREP) de Fès-Meknès. À cet égard, l’Interprofession marocaine de l’olive (Interprolive) a lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la gestion de cette nouvelle structure. Les candidats potentiels devront exploiter cette usine, qui sera totalement équipée, en contrepartie d’une redevance annuelle «minimum» de 500.000 DH. Ils devront également disposer des capacités financières, humaines et techniques que requièrent l’exploitation et la gestion du matériel.  Ce projet devra fonctionner en collaboration avec les unités de trituration pour le traitement des grignons. Cette station de valorisation sera dimensionnée en fonction de l’ampleur du phénomène des rejets solides des huileries. À noter que la région compte une superficie oléicole totale de l’ordre de 334.200 ha, dont plus de 294.000 ha bour.

Une forte concentration à Taounate
Dans la province de Taounate, la culture de l’olivier couvre une superficie d’environ 150.000 ha, soit 83% de la superficie consacrée aux arbres fruitiers dans la province et 20% de la superficie d’oliviers au niveau national, selon de récentes données publiées par la Direction provinciale de l’agriculture (DPA). En plus, la province produit plus de 200.000 tonnes d’olives par an, avec un rendement de 15 quintaux par ha dans les zones bour et de 30 dans les zones irriguées. Pas moins de 1.500 unités traditionnelles, 27 unités semi-modernes et 40 unités modernes pour l’extraction d’huile sont opérationnelles dans cette province aux conditions climatiques et naturelles favorables à l’oléiculture. La Direction régionale de l’agriculture indique que 80% de la production d’olives dans la région est destinée à la trituration, 13% à l’autoconsommation et 5,6% à la conserverie. Pour rappel, la région compte plus de 4.810 unités de trituration avec une capacité de 768.591 tonnes, dont 100 de deux phases, 141 de trois phases et 4.569 traditionnelles. Les grignons sont des sous-produits issus de l’extraction de l’huile d’olive. Ils sont composés de noyaux et de pulpe. Le taux d’eau contenue dans les grignons varie selon le mode d’extraction utilisé. Dans la méthode de trituration à presse, dit méthode traditionnelle, les grignons contiennent entre 40 à 45% d’humidité. Elle est de 50 à 55% dans le système à trois phases (décanteurs centrifuges et centrifugeuses verticales), et de 60 à 70% d’eau dans le système à deux phases (décanteurs centrifuges à économie d’eau).

Valorisation des grignons
La valorisation des grignons d’olives peut être utilisée à la fois dans l’alimentation animale, comme combustible, ou encore dans la fertilisation des terres agricoles. Généralement, les grignons sont utilisés dans l’alimentation animale après addition d’autres composantes, dont le cactus, la mélasse, le fourrage et les minéraux. Après séparation de la pulpe du noyau, la pulpe est transformée en pellets et les noyaux peuvent être utilisés directement dans les chaudières comme combustibles avec une valeur calorifique moyenne de 2.950 Kcal/kg. Concernant l’utilisation agricole, les grignons peuvent être utilisés pour la fertilisation. Ils sont utilisés dans les terres agricoles pour l’amélioration de la fertilité des sols et de la productivité des cultures. L’épandage de ces déchets doit faire l’objet d’une étude préalable afin de préciser les doses et les périodes d’épandage adaptées aux cultures fertilisées. Cette technique permet, d’une part, de réduire les coûts de fertilisation, et d’autre part, de limiter la pollution des rejets

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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