Fès-Meknès : 2 MMDH pour développer l’enseignement supérieur

Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, a présidé une rencontre du réseau des professeurs universitaires du RNI à Fès. Il a souligné les efforts du gouvernement pour assurer la sécurité alimentaire et l’adaptation au changement climatique. Le ministre a appelé à une participation accrue des universitaires dans la politique. Un plan de 2 MMDH vise à transformer le paysage universitaire de la région Fès-Meknès.

Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, a présidé dernièrement les travaux du réseau des professeurs universitaires du RNI de la ville de Fès. Lors d’un séminaire organisé à cette occasion, sous le thème «Bilan d’étape du gouvernement et performance du secteur de l’enseignement supérieur», le ministre a mis en lumière les efforts du gouvernement pour renforcer la souveraineté alimentaire du Maroc et a souligné l’importance cruciale de l’implication des universitaires dans le développement du pays.

Le ministre, qui préside également le réseau des professeurs universitaires du RNI, a abordé plusieurs thèmes majeurs lors de son intervention. Il a notamment évoqué les défis posés par la crise de la covid-19 et les réponses apportées par le gouvernement pour maintenir la sécurité alimentaire du pays. Sadiki a insisté sur les mesures prises pour stimuler l’investissement dans le secteur agricole et en milieu rural, soulignant leur importance dans la relance économique post-pandémie.

Le dérèglement climatique a également été au cœur des discussions, avec la présentation des actions entreprises pour adapter le secteur agricole aux nouvelles réalités environnementales. Le ministre a assuré que malgré ces défis imprévus, le gouvernement poursuit rigoureusement son programme préétabli, tout en adaptant ses stratégies aux nouvelles réalités.

Sadiki pour une participation active des universitaires à la sphère politique
Un point central de l’intervention de Sadiki a été l’importance de l’enseignement supérieur dans le développement du Maroc. Il a souligné que le paysage politique marocain a plus que jamais besoin de l’implication active des professeurs universitaires, reconnaissant leur rôle crucial dans l’élaboration de politiques éclairées et efficaces.

Le ministre a exposé la vision du gouvernement visant à mobiliser le potentiel de réflexion des professeurs-chercheurs. L’objectif affiché est de créer une synergie entre le monde académique et la sphère politique, permettant aux chercheurs de participer activement au développement politique, économique et social du pays. Cette initiative de renforcement du réseau des professeurs universitaires du RNI s’inscrit dans une stratégie plus large visant à consolider les liens entre le parti et le milieu académique, tout en contribuant à l’élaboration de politiques publiques plus efficaces et mieux adaptées aux réalités du terrain.

Transformer le paysage universitaire de la région
Er-Rafik Youness, 1er vice-président du Conseil de la région Fès-Meknès et coordinateur du RNI à Fès-Sud, a présenté lors de cette rencontre les projets de développement du secteur de l’enseignement supérieur dans la région. Rappelant le rôle historique de l’université Al Quaraouine dans le développement de Fès, il a souligné que l’avenir de la ville pourrait retrouver son rayonnement grâce à ses institutions universitaires modernes. L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA), représentant un pôle universitaire de plus de 100.000 étudiants, est au cœur de cette stratégie de développement.

Dans le cadre du Plan de développement régional (PDR) 2022-2027, doté d’un budget global de 30 milliards de dirhams, près de 2 milliards seront alloués à l’université pour la réalisation de plusieurs projets structurants. Ces projets comprennent l’extension du pôle universitaire de Taza, avec un investissement de 200 millions de dirhams, et la création d’un nouveau pôle dans la commune de Ain Cheggag (province de Sefrou), avec une première phase d’investissement de 400 millions de dirhams. Un appui substantiel à la recherche scientifique, à hauteur de 40 millions de dirhams, est également prévu. Le plan prévoit aussi la création de plusieurs instituts spécialisés en Intelligence artificielle dans les villes de Fès, Meknès et Taza, ainsi que la réalisation d’une École nationale de commerce et de gestion (ENCG) à Meknès.

De plus, la région verra naître la première école spécialisée dans les techniques de l’industrie agroalimentaire et l’établissement d’une faculté de médecine dentaire dans la ville ismaélienne. Er-Rafik Youness a conclu en soulignant que cette rencontre marque le début d’un nouveau partenariat, s’inscrivant dans la démarche d’ouverture du parti sur le potentiel des universités marocaines. Cette initiative vise à créer une synergie entre le monde politique et académique, essentielle pour le développement durable de la région et du pays.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO