L’Université Euromed de Fès (UEMF) a organisé une cérémonie de remise de diplômes la semaine dernière. À cette occasion, l’université, qui a ouvert ses portes il y a cinq ans, a tenu son Conseil d’administration qui table sur une stratégie visant le renforcement de l’aspect enseignement-recherche avec un fort accent mis sur le digital.
Cinq ans après de son ouverture, l’Université Euromed de Fès (UEMF) a organisé, vendredi dernier, sa première cérémonie de remise de diplômes en présence notamment du conseiller du roi André Azoulay, du ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaid Amzazi, du ministre espagnol des Affaires étrangères Josep Borrell, et de l’ambassadrice- cheffe de la délégation de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey. Les responsables de l’université ont saisi cette occasion pour tenir son Conseil d’administration.
«Il y a à peine 4 ans, dans l’espace où nous organisons cette cérémonie, il n’y avait que des champs de blé. Aujourd’hui, l’université dispose d’une infrastructure de rang mondial tant au niveau de l’enseignement que de la recherche», rappelle le président de l’UEMF, Mostapha Bousmina, lors de l’ouverture de cette rencontre.
L’événement a également été l’occasion de dévoiler le plan stratégique de l’université. Ce dernier porte sur le renforcement de l’aspect enseignement & recherche avec un fort accent mis sur le digital. «En septembre prochain, notre université ouvrira un nouveau type d’école d’ingénieur complètement dédié à l’intelligence artificielle qui n’existe, et j’ose le dire, ni en Europe ni en Afrique», annonce le président de l’UEMF. Et d’ajouter: «l’infrastructure de pointe que nous avons à l’université sera mise gratuitement à la disposition des trois grandes universités de la région, à savoir l’USMBA de Fès, l’Université Moulay Ismail de Meknès et l’Université Al Akhawayne d’Ifrane».
Sur le plan pédagogique, et en plus des différents programmes de spécialisation, l’université a mis en place un socle de cours obligatoire à toutes ses formations. Ce socle est constitué de sept piliers qui donne, en plus de la technicité, des soft skills renforçant à la fois la citoyenneté des étudiants, les valeurs de vivre ensemble, de tolérance et de respect de l’autre, tout en maîtrisant les langues, les nouvelles technologies, l’esprit d’entrepreneuriat et les outils en vue du développement durable. «La responsabilité sociale fait partie de l’ADN de notre université, étant impliquée dans de nombreuses actions sociales dans son environnement immédiat», note le président de l’UEMF. L’université offre aussi de nombreuses catégories de bourse à ses étudiants, notamment ceux issus des couches sociales les plus défavorisées dont la bourse peut couvrir la totalité des frais de scolarité en plus des frais du logement aux résidences universitaire et les frais de restauration. L’UEMF offre également des bourses aux étudiants subsahariens.
Intervenant lors cette cérémonie de remise de diplômes, Amzazi a souligné que «l’UEMF, dont la mise en place a été approuvée par les 43 pays membres de l’Union pour la Méditerranée (UPM) sur initiative du roi, incarne aujourd’hui un puissant instrument de diplomatie européenne pour le Maroc». Pour le ministre, «cet établissement a su gagner la confiance de la Banque européenne d’investissement (BEI), de l’Union européenne et de la Banque africaine de développement (BAD) ». Placée sous la présidence effective d’honneur du roi Mohammed VI, l’université est une fondation à but non lucratif d’utilité publique. Cette université publique à gestion privée, qui érige la recherche en priorité, donne une grande importance aux trois cycles de formation universitaire. Elle compte plus d’une vingtaine de nationalités parmi ses enseignants- chercheurs. L’université a mis en place des infrastructures de rang mondiale. «Avec un éco-campus dont la première phase sera terminée d’ici fin août, nous lancerons bientôt la deuxième phase qui comportera entre autres un centre de conférence avec plusieurs amphithéâtres, totalisant près de 1.600 places, une grande bibliothèque, un cinéma ouvert sur la ville, un important complexe sportif qui proposera notamment une piscine olympique et un terrain de foot aux normes de la FIFA», souligne Bousmina. L’université est aussi dotée d’importantes infrastructures de recherche dont certaines sont uniques au Maroc, notamment celle d’impression 3D et la plateforme digitale Dassault Systèmes, certainement la plus importante d’Afrique. «Cette infrastructure a permis à nos chercheurs de drainer plusieurs millions d’euros en contrats de recherche dans l’industrie », précise Bousmina. q