Maroc

Fam El Hisn : Les oasis ont soif ?

Le déficit hydrique est l’une des problématiques à laquelle la province est confrontée. De ce fait, la construction de 10 barrages est programmée pour pallier à cette situation afin de maintenir l’alimentation des oasis en ressources hydriques.

Pénurie de l’eau, sécheresse et augmentation des évènements météorologiques extrêmes…L’écosystème oasien qui subit aussi le phénomène de l’exode rural est confronté à plusieurs facteurs de détérioration à Tata, seule province qui dispose de plus de 180 oasis. À cet égard, la 6e édition du Festival des oasis, organisé à Fam El Hisn, par l’association et la commune éponyme mettra en avant, à la fin de cette semaine, l’importance de l’adoption d’une approche intégrée afin de sortir de l’hégémonie sectorielle marquant l’ensemble des interventions dans l’écosystème oasien.

Actuellement, malgré les programmes lancés, le secteur agricole reste la principale activité économique puisque 70% de la population active à Tata vivent de l’agriculture, d’où la nécessité de diversifier l’activité au sein des oasis, notamment le développement du tourisme oasien qui reste encore sous développé avec une faible capacité d’hébergement écologique. À cet égard, la richesse généralement créée au sein de la province émane essentiellement de six filières agricoles. Il s’agit du palmier-dattier, du henné en plus des plantes aromatiques et médicinales ainsi que des oliviers, de l’apiculture et de l’élevage, notamment caprin, ovin et camelin. Au cours des trois dernières années, cinq unités de valorisation ont été construites au niveau de la province dans le cadre du Plan Maroc vert.

L’objectif était de créer de la valeur ajoutée pour les coopératives agricoles implantées au niveau de la province et de leur assurer l’emballage et le conditionnement en plus des dérivés des dattes comme la confiture et le café des noyaux, mais toujours est-il que l’ensemble de ces activités nécessitent une alternative à la question de la rareté de l’eau qui demeure une condition sine qua non pour garantir la stabilité de la population locale. De ce fait, la construction de 10 barrages est programmée pour pallier à cette situation afin de maintenir l’alimentation des oasis en ressources hydriques. Par ailleurs, la province a déjà bénéficié du Projet d’adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes (PACCZO) à hauteur de 10 millions de dollars en plus de la valorisation de la biodiversité du lac naturel Iriqui à Tata.



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