Maroc

Enseignement supérieur : de nouveaux pôles d’innovation émergent

Suite à l’adoption d’un projet de décret, le pays se prépare à établir des facultés de médecine et de pharmacie dans plusieurs villes. Parallèlement, une école nationale d’intelligence artificielle et de science des données voit le jour à Taroudant, tandis que l’antenne universitaire de Berkane se métamorphose en une école nationale spécialisée dans les domaines de l’intelligence artificielle et du digital.

Une nouvelle décision a été prise en fin de semaine dernière par le Conseil de gouvernement, marquant un tournant significatif dans le paysage éducatif. Sous la houlette de Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le projet de décret n° 2.23.314 a été étudié et approuvé. Ce décret, une révision du décret n° 2.90.554, ouvre la voie à une expansion du réseau universitaire.

Cinq nouveaux établissements universitaires
Au cœur de ce projet réside l’ambition de créer de nouvelles institutions universitaires pour répondre aux défis contemporains et anticiper les besoins de demain. Ce décret propose l’établissement de nouvelles institutions académiques, incluant des facultés de médecine et de pharmacie à Errachidia, Béni-Mellal et Guelmim, ainsi qu’une école nationale supérieure dédiée à l’intelligence artificielle et aux sciences de données à Taroudant.

De plus, il envisage la métamorphose de l’annexe universitaire de Berkane en une école nationale spécialisée dans l’intelligence artificielle et le digital. Le ministre a souligné que la création des facultés de médecine et de pharmacie s’inscrit dans le cadre d’une convention-cadre visant à accroître les effectifs de professionnels de santé d’ici 2030, signée le 25 juillet 2022 sous la supervision du Chef du gouvernement.

Cette convention implique le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le ministère de la Santé et de la Protection sociale, ainsi que le ministère de l’Economie et des Finances.

En outre, l’objectif de l’établissement de l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle et sciences de données à Taroudant et de l’École nationale d’intelligence artificielle et du digital à Berkane est de fournir au Royaume un nouveau modèle d’écoles d’ingénieurs rattachées aux universités. Ceci vise à former un capital humain spécialisé capable de relever les défis de la transformation numérique et de contribuer à une société du savoir émergente.

Une feuille de route qui tient la route
Il convient de rappeler que lors de son dernier passage au Parlement, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a souligné l’importance du développement et de la diversification des filières de formation au niveau de la licence, visant à atteindre un total de 1.037 filières certifiées pour l’année universitaire en cours, comparé à 570 filières l’an dernier.

En ce qui concerne la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation, Aziz Akhannouch a exposé plusieurs initiatives, notamment le lancement d’un programme de formation pour 1.000 étudiants doctorants, axé sur des projets de recherche prioritaires pour le pays.

De plus, il a annoncé la création de trois instituts thématiques de recherche dans des domaines cruciaux comme l’eau, la biotechnologie et l’intelligence artificielle, ainsi que la continuation du déploiement de cités d’innovation, avec déjà six opérationnelles et trois autres en cours de création, représentant un investissement de 200 millions de dirhams.

Par ailleurs, de nouvelles filières «d’excellence» ont été lancées, accessibles après deux ans d’études dans des instituts d’enseignement supérieur à accès ouvert, avec la mise en place de 63 centres d’excellence proposant 113 filières.

Pour renforcer le rôle du Maroc en tant qu’acteur stratégique dans le domaine de l’économie numérique, le gouvernement vise la création de 18 centres «Code 212» d’ici 2026, afin de renforcer les compétences des étudiants en programmation, en analyse de données et en intelligence artificielle. Un budget de 68 millions de dirhams a été alloué pour cette initiative en 2024, avec 32 millions de dirhams déjà mobilisés cette année pour le lancement des quatre premiers centres.

Le Chef du gouvernement a également mis en avant l’augmentation du nombre d’étudiants dans les institutions à accès limité, tout en annonçant une projection d’augmentation du nombre de diplômés dans les métiers de la santé, passant de 6.321 en 2022 à 13.700 en 2025 et à 21.580 en 2030. Il vise également à atteindre un taux cumulé de professionnels de la santé de 94.000 en 2025 et de 177.000 en 2030.

Kenza Aziouzi / Les Inspirations ÉCO


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