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Enseignement. Comment généraliser le préscolaire

Une demande d’avis sera adressée par la Chambre des représentants au Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique afin de déterminer les meilleurs modes de généralisation du préscolaire.

C’est sur demande du groupe de travail parlementaire chargé de l’évaluation que le bureau de la Chambre des représentants a décidé de saisir le Conseil supérieur de l’éducation, et ce, pour élaborer un avis sur le chantier crucial de la réforme éducative. «L’objectif de la demande d’avis est de renforcer le groupe de travail et de le doter de l’expertise nécessaire», précise le bureau de la première chambre à propos de cette saisine qui intervient à quelques jours de la fin de l’année scolaire. La mission du groupe du travail consiste à formuler des recommandations applicables pour donner plus de chances à l’effort de généralisation, principal défi de ce programme. Le plan d’action tracé par le groupe de travail couvre des interventions spécifiques sur les différents lieux d’implantation des classes, et actionne les différents leviers liés à la petite enfance au sein de l’enseignement public. Le principal constat demeure la forte présence du privé dans l’enseignement préscolaire, avec un taux dépassant 24,8%. Les prévisions pour les deux prochaines années indiquent une hausse de la demande (taux de 39%).

Les données des députés
La lutte contre les inégalités d’accès à l’éducation sera la principale préoccupation des députés. Au niveau régional, l’implication des associations de parents d’élèves dans la définition des priorités éducatives reste également une urgence, parallèlement au suivi régulier des projets menés dans le cadre de partenariats impliquant les associations. Un siège devrait également être mis en place au sein de l’établissement dans l’optique de permettre à ce dernier de mener à bien leurs missions. L’élargissement de l’offre, l’implication du privé, la gouvernance du système ainsi que l’épineuse question du cruel manque de ressources humaines sont quelques éléments (parmi d’autres) qui focalisent l’attention au sein de la première instance législative. Par ordre d’importance, le groupe de travail parlementaire liste l’adoption d’une démarche anticipative pour l’enregistrement des nouveaux élèves, la lutte contre la surcharge des classes, la requalification des espaces pédagogiques, le matériel scolaire, l’élargissement de l’offre, le soutien social, l’amélioration des mesures visant la qualité de l’enseignement et, enfin, le renforcement de la gouvernance. Le principal obstacle réside surtout dans l’absence de visibilité à propos du taux du déficit des ressources humaines, que ce soit les fonctionnaires ou les instituteurs, proportionnellement aux besoins des enfants dont la tranche d’âge correspond à l’enseignement préscolaire.

Pour rappel, le taux de réussite pour l’obtention du certificat de l’enseignement primaire a atteint près de 87% en 2018. Il «cache des disparités entre les régions, de même qu’il ne donne pas une idée claire des élèves qui ont obtenu ce certificat après avoir redoublé l’année», indiquent les données des députés. Pour les contraintes, les principales actions envisagées concernent la hausse de la contribution de l’État pour ce segment et la non-implication des parents dans la préparation de la valise pédagogique qui sera dispensée aux enfants.


Les enjeux de la prochaine rentrée
La préparation de la carte scolaire pour la prochaine rentrée sera dominée par les mesures destinées à assurer une meilleure répartition des classes du préscolaire. Plusieurs conventions-cadres ont déjà été signées avec les AREF pour améliorer le processus de création et la continuité en termes de gestion des nouvelles classes. L’une des pistes préconisées au sein de la Chambre des représentants consiste à «arracher» le préscolaire de la logique de marché et de faire de l’accès un outil permettant d’atténuer les inégalités. La qualité de l’enseignement dispensé aux enfants figure elle aussi parmi les priorités. L’évaluation devra être réalisée par des inspecteurs et des conseillers auprès des formateurs pour le suivi des pratiques pédagogiques répondant aux besoins réels des enfants en âge d’être inscrits au préscolaire, mais aussi pour la prise en charge éducative des enfants de 4 et de 5 ans.


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