Maroc

Enchères : Artcurial Maroc se frotte les mains

Malgré le contexte de pandémie qui prévaut dans le royaume, à l’instar du reste du monde, Artcurial Maroc réussit une double prouesse : organiser une vente aux enchères en pleine crise sanitaire et, contre toute attente, récolter la rondelette somme de 34 MDH, frais inclus.

Artcurial se frotte les mains. La vente aux enchère organisée, récemment, à l’hôtel Mamounia à Marrakech en duplex avec Paris, sous le thème «Un Hiver marocain», a dépassé toute les prévisions. En effet, la séance a connu un grand succès, permettant à la maison de vente de récolter la somme de 34 MDH frais inclus. Cette session s’est articulée autour de trois chapitres dédiés à Majorelle et ses contemporains, à l’Art moderne & contemporain marocain & international et, enfin, à l’Art contemporain africain. Olivier Berman, directeur d’Artcurial Maroc, souligne cette session est devenue un classique pour tous les amateurs d’art. Il a également déclaré que les résultats obtenus malgré le contexte difficile dû à la crise sanitaire «confirment la pertinence du choix d’Artcurial d’implanter une filiale au Maroc en novembre 2019 et de contribuer ainsi à donner une visibilité internationale au marché de l’art dans la ville rouge, Marrakech, capitale touristique et culturelle et plaque tournante de l’art en Afrique». 75% des acheteurs, cette année, étaient Marocains, est-il indiqué.

«Nous leur donnons rendez-vous à la fin avril pour Made in Morocco, consacré aux arts décoratifs marocains avec également une session consacrée aux tableaux orientalistes et modernes», a affirmé Berman.

«Plusieurs lots ont fait l’objet d’une bataille d’enchères entre des collectionneurs, en ligne et sur les téléphones, issus du Maroc, d’Europe et d’Afrique», affirme Christophe Person, directeur du département Art contemporain africain d’Artcurial.

Selon lui, cet engouement traduit l’intérêt pour la qualité et l’originalité d’artistes qui offrent une vision renouvelée des enjeux contemporains.

Par ailleurs, près de 300 clients en provenance de 17 pays d’Europe, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie se sont affrontés au téléphone, sur ordre d’achat et sur Internet grâce à la plateforme Artcurial Live Bid. Dans le détail, les deux premières ventes dédiées à Majorelle et ses contemporains et à l’Art moderne & contemporain marocain & international ont totalisé 28,1 MDH, frais inclus, pour 106 lots. En outre, les œuvres d’Étienne Dinet, dont «L’École coranique», sujet de l’artiste adjugé à 6,4 MDH frais inclus, et «Au bord de l’oued», adjugé à 2,7 MDH frais inclus, figurent dans le top des meilleures ventes du chapitre ‘’Majorelle et ses contemporains». D’ailleurs, Étienne Dinet avait remporté en 2019 l’enchère la plus importante jamais enregistrée au Maroc pour son tableau «Le fils d’un Saint M’rabeth». En outre, six des sept œuvres de Jacques Majorelle ont également trouvé preneur lors de la vente, dont «La Scène de Souk», Marrakech, circa 1942-1945, qui a été adjugée à 1,1 MDH. De son côté, l’œuvre d’Edy-Legrand «Musiciennes à Goulimine» a été adjugée à 2,1 MDH, multipliant par quatre son estimation. En revanche, l’huile sur toile représentant «Hany au thé» du peintre franco-russe Alexandre Roubtzoff, a confirmé son estimation, adjugée à 1,7 MDH frais inclus, alors que l’autoportrait de l’artiste a quadruplé son estimation, adjugé à 7,8 MDH frais inclus. Quant à la meilleure adjudication du chapitre dédié à l’Art moderne & contemporain marocain & international, elle a été attribuée à l’huile sur toile «Valliere», œuvre de Georges Mathieu datée de 1964, vendue à 1,5 MDH frais inclus, au-delà de son estimation haute de 110.000 euros. Les quatre œuvres de Mohamed Melehi, pionnier de l’Art contemporain marocain décédé en octobre dernier, ont également suscité des belles adjudications, souligne un communiqué d’Arcurial. Ainsi, la sculpture en métal «Flammes» ainsi que l’acrylique sur toile du même sujet sont adjugées à 9,1 MDH frais inclus chacune, tandis que les deux huiles sur toile «Arbre 2015» et «Arbre 2017» changent de main à, respectivement, 598.000 MDH et 650.000 MDH frais inclus. Enfin, la troisième vacation dédiée à l’Art contemporain africain présentait un large panorama des talents de la scène émergente continentale. Elle totalise 6,6 MDH, soit le double de son estimation. Ainsi, parmi les lots ayant obtenu les plus hautes adjudications figure «Tropical Gardens», huile sur toile de l’Ougandais Joseph Ntensibe, représentation onirique de la nature adjugée à 780.000 MDH frais inclus, bien au-delà de son estimation. De même, une œuvre d’upcycling du Kenyan Dickens Otieno, tapisserie de métal «Sans titre», faite d’un tressage de canettes de soda, est adjugée à 494.000 MDH frais inclus, quadruplant son estimation. 

Mariama Ndoye / Les Inspirations Éco


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