Maroc

Éducation nationale : Akhannouch demeure confiant

Bien que les efforts consentis demeurent en deçà des attentes, Aziz Akhnannouch croit dur comme fer au rayonnement du secteur de l’enseignement à l’horizon 2030. Toutefois, le chemin s’avère long et semé d’embûches face aux innombrables dysfonctionnements du système.  

Comme annoncé précédemment, le grand oral du Chef du gouvernement à la Chambre des conseillers, qui s’est tenu mardi 5 juillet, s’est focalisé sur la réforme de l’éducation. Aziz Akhannouch a ainsi exposé les efforts consentis, notamment, durant la rentrée 2021-2022. En préambule, il a soulevé que le processus de concertation conduit par Chakib Bensmoussa, ministre de l’Éducation nationale, prendra fin incessamment. Toutefois, l’application de la feuille de route sur l’éducation nationale prendra effet dès la prochaine rentrée.

Dans son allocution, le Chef du gouvernement a énuméré les principaux chantiers prévus dans ce cadre. Notamment, la formation de 50.000 enseignants à l’horizon 2026, qui représente un des piliers majeurs de cette réforme. Le budget y afférent est estimé à 4 milliards de DH (MMDH).

Pour développer l’offre éducative, il est également prévu de réhabiliter les établissements scolaires et de créer des classes supplémentaires pour une enveloppe de l’ordre de 2,6 MMDH. Équiper les établissements, notamment dans le milieu rural, de transport scolaire fait aussi partie des perspectives en vue d’améliorer l’offre éducative. Pour Akhannouch, il s’agit d’un moyen efficace pour réduire le phénomène de l’abandon scolaire, souvent lié aux conditions d’accès aux établissements.

La généralisation du préscolaireun pilier majeur
Il a également tenu à rappeler le budget alloué à l’Education nationale qui est estimé à 62,4 MMDH, soit une augmentation de 6% par rapport à l’année précédente. Certes, le volume des engagements s’est accru, mais la qualité peine toujours à suivre. D’où l’intérêt de consolider les efforts pour généraliser le préscolaire à tous les enfants dès l’âge de 4 ans, selon Akhannouch.

Dans ce sens, trois conventions de partenariat ont été signées avec la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire, le ministère des Finances et le ministère de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, dans l’objectif de développer et généraliser ce modèle scolaire. Le Chef du gouvernement a souligné que ces conventions visent à augmenter le taux de scolarisation dans l’enseignement préscolaire de 72,5% à 79% à fin 2022, en particulier dans les zones rurales et semi-urbaines.

A cet égard, il a dressé un bref état des lieux de l’abandon scolaire. Il en ressort que les cycles primaire et secondaire sont marqués par un fort taux de déperdition, avec quelque 300.000 abandons chaque année. En termes de compétences fondamentales, le constat est critique pour le primaire. Plus de 30% de ces élèves sont dépourvus des premières bases de l’enseignement.

Le fait est moins alarmant du côté du secondaire. Ils sont 10% à ne disposer que d’une faible base. Pour y remédier, un programme national de soutien scolaire a été lancé à travers des plans régionaux et provinciaux. Déployant une nouvelle méthodologie d’enseignement, cette expérience s’est avérée efficace dans de nombreux pays et a été expérimentée sur 10.000 élèves au Maroc. La prochaine rentrée scolaire, elle touchera 100.000 élèves.

La culture et le sport suivent aussi
Toujours en réponse à une question sur l’état de l’éducation, Aziz Akhannouch a soulevé que le département de tutelle veille à rénover les curricula du cycle collégial à travers la formation de 35.716 cadres. Dans le même sillage, il a rappelé qu’une réforme globale du soutien scolaire et des examens sera entamée nécessitant une enveloppe budgétaire de 120 MDH, dont 10,5 MDH seront alloués à l’amélioration des programmes d’orientation scolaire et 10 autres millions à l’utilisation de la technologie.

Suivant la même optique, un dispositif sera mis en place pour renforcer la digitalisation et la connexion Internet dans 90% des établissements, en concomitance avec le système «Massar». Le volet culturel n’est pas en reste.

Pour attiser la curiosité des élèves, un montant de 250 MDH a été consacré à la vie scolaire au titre de la saison 2021-2022. Le gouvernement prévoit d’étendre les réseaux des écoles communautaires dont le nombre a atteint 226 écoles. Du côté du sport, une enveloppe de 44 MDH sera allouée cette année pour soutenir le sport scolaire.

Ces fonds serviront à réhabiliter les structures sportives dans les écoles, à créer 250 centres sportifs dans les écoles primaires qui n’en disposent pas, et à mettre en place un cursus «Sport et études» dans 75 écoles au profit de 5.000 élèves. Au sujet de la langue amazighe, le Chef du gouvernement a affirmé que des travaux sont en cours pour sa généralisation et atteindre ainsi 1.941 écoles primaires en 2022.

Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO


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