Maroc

DOSSIER. Le Maroc rural face à ses nouveaux défis

Composante essentielle du territoire national, le monde rural fait l’objet d’interventions de l’ensemble des politiques publiques au Maroc.

Son poids socio-économique se quantifie à l’importance de sa population estimée à plus de 13 millions de personnes, ce qui représente 40 à 45% de l’ensemble des ménages au niveau national. Grâce au secteur agricole qui demeure le premier pourvoyeur d’emplois au Maroc, avec une contribution de près de 38% à l’emploi total, la proportion de cette branche d’activité agricole au milieu rural s’élève à près de 73,7%, ce qui place ce secteur au centre des enjeux socioéconomiques au niveau rural avec un rôle de catalyseur de développement de ces zones. De surcroit, près de trois quart de la population active en milieu rural tire son revenu de l’agriculture, de la forêt et de la pêche. Ce poids se traduit aussi par la part du PIB agricole qui contribue à hauteur de 12% au PIB national avec une croissance annuelle de 7,3% durant cette dernière décennie pour atteindre 125 milliards de dirhams. C’est essentiellement grâce aux filières végétales que près de 69% des emplois sont créés par le secteur agricole alors que le reste est généré par les filières animales, notamment le secteur de l’élevage avec près de 31% des emplois agricoles nationaux.

Nouvelle génération de fellahs
Toutefois, l’amélioration conséquente des performances du secteur agricole et leur pérennisation exige le renforcement de l’approche du développement intégré au sein du milieu rural afin de réduire l’hégémonie sectorielle marquant pendant des années les interventions dans ce monde surtout en termes d’enclavement et de diminution des disparités sociales entre les différentes régions rurales. Dans ce sens, une nouvelle génération de programmes et stratégies a été récemment lancée pour la prochaine décennie en faveur des espaces ruraux, notamment la stratégie «Génération Green», «Forêts du Maroc» en plus du «Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation». Ces stratégies capitaliseront sur les acquis d’autres programmes déjà lancés, notamment le Plan Maroc Vert, l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) ainsi que le Programme d’approvisionnement groupé en eau potable des populations rurales (PAGER) et le Programme d’électrification rurale global (PERG), qui ont respectivement permis la généralisation de l’accès à l’électricité et à l’eau potable dans le milieu rural à hauteur de 99,78% et plus 97%. Parallèlement, le Programme national de routes rurales (PNRR), avec ses deux versions, a permis d’atteindre plus de 80% de taux d’accessibilité alors que le Fonds de développement rural et des zones de montagne (FDRZM) offre un cadre de convergence et de cohésion aux politiques publiques afin de combler le déficit en termes d’infrastructures de base et de développement social et humain parallèlement aux efforts fournis par les autres acteurs étatiques. 

Yassine Saber / Les Inspirations Éco Docs


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