Maroc

Diversification économique : Un impératif pour les pays du continent

Selon les conclusions du rapport Coface 2016, beaucoup de pays africains souffrent encore du manque de diversification de leur économie. Un handicap auquel s’ajoutent des risques pays encore très élevés.

Un potentiel incontestable, mais d’importants défis à relever. C’est l’avis qui s’est dégagé sur l’Afrique lors de la conférence-débat organisée par Coface dans les locaux de Casablanca Finance City Authority (CFCA) mardi dernier sous le thème : «Les défis de la croissance africaine : cartographie des risques 2016». Cette analyse elle révèle, d’une part, les atouts insoupçonnés d’un certain normbre d’économies africaines et, d’autre part, le caractère crucial des faiblesses, pourtant connues de longue date de plusieurs poids lourds du continent.

Résilience
«L’Afrique est incontestablement le continent de l’avenir», rappelle Jean-Christophe Batlle, directeur Afrique de Coface. Bertin Aka, gestionnaire principal du Crédit pour la région Moyen-Orient Afrique parle d’«un marché incontournable». Les deux conférenciers s’appuient entre autres sur une population qui atteindra les 2 milliards d’ici 2020 et dont 40% vivront en ville, sur la concentration de ressources naturelles dont 50% des terres cultivables de la planète, sans oublier 35% des ressources de sous-sol. Cependant, c’est sur ce denier point que se joue la résilience des pays africains aux crises économiques.

Le Maroc parmi les gagnants
En effet au-delà de la répartition entre «gagnants» et «perdants», la récente chute des cours du pétrole a mis en évidence la distinction entre les économies diversifiées et celles qui sont basées sur un seul produit d’exportation. Dans le premier groupe se trouvent par exemple la Côte d’Ivoire et le Kenya. Le Maroc figure également dans cette catégorie. Profitant de sa position géographique favorable à proximité des marchés européen et américain, le royaume a su mettre en œuvre une stratégie de «montée en gamme» et de diversification de sa production en matière d’automobiles, d’aéronautique, d’offshoring, d’agroalimentaire et d’énergies renouvelables. Une politique qui lui a permis de garder une croissance stable oscillant entre 2,7% et 4,3%. Quant au deuxième groupe de pays, il comporte surtout les gros exportateurs de pétrole tels que le Nigeria, l’Algérie et l’Angola. Si le géant du Golfe de Guinée reste la première économie du pays, il a néanmoins subi de plein fouet la chute du prix du baril voyant son PIB fondre comme neige au soleil.


 

Culture du remboursement

En plus de la question du mix des matières premières, un des défis majeurs auxquels sont confrontées les économies africaines est celui de leur attractivité en termes d’investissements. D’où celui de la réduction du risque pays. Outre l’éternelle question de la stabilité politique se pose celle de l’amélioration de l’environnement des affaires. «Un des principaux problèmes que rencontrent les investisseurs désireux de s’implanter sur le continent est celui de l’accès au foncier», souligne Jean-Christophe Batlle. Une préoccupation qui, pour être satisfaite, demande bien plus que des textes.



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