Développement local : Casablanca renforce sa politique de proximité

Plusieurs partenariats publics ont été entérinés par le Conseil communal lors de la session ordinaire de mai, avec un accent mis sur les infrastructures sociales, éducatives et sportives.
Dans l’optique de renforcer l’attractivité urbaine de la métropole, le Conseil de la commune de Casablanca a validé, mercredi, un ensemble de conventions de partenariat liées à des projets de développement local. Réunis en session ordinaire, les élus ont notamment donné leur feu vert à la création de nouveaux équipements publics à visée sociale, éducative, culturelle et sportive.
Un maillage renforcé des services de proximité
Parmi les projets emblématiques approuvés figure la construction d’un complexe multiservices destiné à l’hébergement et à l’accompagnement des mères et enfants en situation de vulnérabilité dans l’arrondissement de Sidi Othmane. Une convention relative à l’équipement d’un espace d’éducation préscolaire, couplé à un centre de formation en intelligence artificielle au jardin d’enfants Badr, a également été adoptée, ainsi qu’un incubateur de projets prévu au jardin Al Manar dans l’arrondissement d’Anfa.
Le Conseil a par ailleurs validé un partenariat pour la réhabilitation du jardin zoologique d’Aïn Sebaâ, qui inclut la reconstruction du mur de protection et la remise à niveau du réseau d’irrigation. Un nouveau complexe polyvalent verra aussi le jour dans la rue Jaafar Al Barmaki, à Hay Mohammadi, sur le site d’un ancien parking municipal.
Le secteur sportif a fait l’objet d’un traitement spécifique à travers une convention tripartite impliquant le ministère de l’Éducation nationale, la wilaya de la région Casablanca-Settat et la commune, pour déléguer à Casablanca Events & Animation la gestion et la maintenance des installations sportives de la ville. Des gradins seront également construits au stade Larbi Chabbak, à Moulay Rachid.
D’autres conventions portent sur des aspects techniques liés à la sécurité urbaine : l’entretien des ouvrages d’art et tunnels, la maintenance du réseau de bouches et bornes d’incendie, ou encore l’aménagement de locaux sécuritaires.
Vers une nouvelle dynamique métropolitaine
Le tissu économique local est lui aussi concerné par ces décisions. Le Conseil a approuvé une convention avec la Fondation Mohammed V pour la Solidarité pour soutenir l’entrepreneuriat des jeunes à travers un accompagnement à la création d’activités génératrices de revenus.
Sur le front commercial, plusieurs initiatives ont été entérinées : un avenant modifiant le projet d’espace pour les marchands du marché Africa (Ben M’Sick), la création de marchés dans les quartiers Moulay Rachid et Fida, ainsi que la réhabilitation du marché Khiyam à Aïn Chock. Un projet de complexe culturel à Hay Hassani a également été validé, s’inscrivant dans les efforts d’aménagement d’un cadre de vie plus riche et structurant.
S’exprimant à l’issue de la session, la présidente du Conseil, Nabila Rmili, a salué «une dynamique de projets multisectoriels qui participent à la transformation de Casablanca».
Elle a notamment cité la reconversion de l’ancienne décharge de Médiouna en parc urbain et l’aménagement du lac de Hay Hassani parmi les réalisations phares du mandat. La mairesse a également rappelé le potentiel stratégique du projet Casablanca Tech Valley, prévu à Sidi Othmane. Cette future zone d’activité, présentée comme un levier d’innovation, pourrait générer plus de 20.000 emplois et constituer un jalon essentiel vers un développement urbain plus équilibré.
En ouverture de séance, un rapport d’activité a été présenté, retraçant les principales actions menées entre octobre 2024 et mars 2025, avec un bilan des interventions des arrondissements. Autant de signaux qui entendent inscrire la métropole dans une logique de planification territoriale plus structurée et inclusive.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO