Dakhla : Des chalutiers sanctionnés
Onze chalutiers céphalopodiers-congélateurs appartenant à la flotte de la pêche hauturière ont été sanctionnés pour non-respect des zones de pêche autorisées.
L’opérationnalisation du VMS (Vessel Monitoring System) pour la localisation des pêcheries et le suivi des navires par satellite continue d’opposer les armateurs au ministère de tutelle. À environ, un mois de la fin de la campagne de pêche à Dakhla, ouverte depuis le 1er juin, 11 chalutiers céphalopodiers-congélateurs, appartenant à la flotte de la pêche hauturière, ont été sanctionnés pour non-respect de zones de pêche autorisées. C’est ce qui ressort de l’état de situation établi et arrêté, le 25 juillet dernier, par la délégation de pêche de Dakhla. Dans le détail, 5 bateaux ont déjà fait l’objet de procès-verbaux de constat d’infraction par la délégation de la pêche après leur entrée au port de la ville alors que d’autres ont déjà reçu des amendes. Pour le reste, des PV ont été déjà envoyés au département de la pêche pour que les navires reçoivent leurs amendes. Là il faut savoir que, c’est le centre national de surveillance des navires de pêche par satellite (VMS) qui a procédé au suivi des activités de ces navires et aux analyses de leurs tracés.
Du côté des professionnels, notamment le Syndicat national de la pêche maritime, affilié à l’UGTM, on affirme que «la société qui gère le VMS ne procède pas à la maintenance du système de positionnement et de localisation qui utilise les communications par satellite pour la transmission des données à bord des navires de pêche». Le même syndicat qui a publié un communiqué, le 28 juillet dernier, pointe du doigt la non-conformité des cartes utilisées par le centre de contrôle et celles installées dans les bateaux. Il a demandé à la société d’assumer ses responsabilités en avertissant, par des appels téléphoniques , les chalutiers en cas de panne puisque le dispositif ne lance, selon le syndicat, aucune alerte, lorsque la transmission est interrompue.
Du côté de la délégation de la pêche, l’arrêté régissant le VMS stipule qu’en cas de panne, l’armateur doit informer immédiatement le département de la Pêche. «Certes, l’ensemble de la flotte enregistre des coupures, mais les bateaux sanctionnés étaient proches de la zone interdite avec de longues coupures de signal», précise-t-on auprès de la délégation. Par ailleurs, et pour pêcher dans des zones interdites à la pêche, certains armateurs procèdent au sabotage de l’appareil, à travers la désactivation de l’antenne ou le relais pour ne pas émettre de signal.
