Maroc

Croissance économique : Fès-Meknès veut s’ériger en nouveau hub

Dans le cadre du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT), la région s’est fixé de grandes ambitions à l’horizon 2042. Elle ambitionne de devenir le 1er pôle agricole et de l’agro-business, le 1er pôle de l’artisanat, de l’économie du savoir, le 2e pôle de l’informatique et de l’outsourcing, et le 3e pôle touristique  et industriel. 

Pour embarquer dans le train de l’émergence et s’assurer une croissance durable, la région Fès-Meknès a besoin de la pleine mobilisation à la fois des acteurs du secteur public et du privé. Le Nouveau modèle de développement (NMD) table sur un taux de croissance de 6%, en moyenne, à partir de 2025, et de 7%, à partir de 2030, avec une augmentation de la part du secteur privé dans l’investissement évaluée à 35% actuellement.

Lors du deuxième panel sous le thème «Comment ériger la Région en nouveau hub au service de la croissance régionale ?», les participants ont mené une réflexion sur les mesures susceptibles d’encourager l’investissement privé dans la région, tout en mettant l’accent sur les expériences réussies de quelques opérateurs phares de la région.

Dans un premier temps, l’échange a porté sur les atouts dont bénéficie la région pour capter l’investissement, puis sur les recommandations basées sur l’expérience des opérateurs économiques pour améliorer la compétitivité économique régionale.

Dans le cadre du Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT), la région s’est fixé de grandes ambitions à l’horizon 2042. Elle ambitionne de devenir le 1er pôle agricole et de l’agro-business, le 1er pôle de l’artisanat, de l’économie du savoir, le 2e pôle de l’informatique et de l’outsourcing, et le 3e pôle touristique et industriel.

Lors de son intervention à ce panel, le directeur général du Centre régional d’investissement (CRI) de Fès-Meknès, Yassine Tazi, a relevé que la crise du Covid a eu le mérite de mettre en exergue deux caractéristiques importantes de l’économie marocaine, à savoir la résilience et l’adaptabilité.

«De par la structure équilibrée de son PIB et de ses nombreux atouts, la région Fès-Meknès a transformé la crise en opportunité et a lancé de nombreux chantiers structurants inscrits notamment dans le cadre du Programme de Développement Régional (PDR)», précise Tazi.

Dans le cadre de l’accompagnement des entreprises de la Région, le CRI et ses partenaires ont noué des partenariats visant à encourager le développement de nouvelles niches à forte valeur ajoutée, renforcer le tissu entrepreneurial, favoriser l’innovation et les nouvelles technologies et améliorer la compétitivité des entreprises.

Dans ce cadre, le responsable du CRI a cité les chantiers du Plan de Relance Industrielle (PAI) 2021-2023. En parallèle, une banque de projets sectoriels a ainsi été lancée afin de drainer des investissements dans des filières bien spécifiques au niveau des zones disponibles ou programmées au niveau de la région, dont l’Agropolis de Meknès, la nouvelle Zone d’Accélération Industrielle Ain Cheggag (ZAI) et le Parc Industriel de Ain Cheggag (PIAC).

Le lancement de ce nouveau Parc, sur une superficie d’environ 81 ha, permet de mettre à disposition une nouvelle offre foncière industrielle aux meilleurs standards, incluant un district Cuir sur 50 ha. L’appel à projets, lancé en mars dernier, a montré le fort engouement des industriels de la Région et du Royaume pour ce nouveau pôle de compétitivité, dont la fin des travaux est prévue pour décembre 2022.

De son côté, Laraki Houssaini El Mehdi, vice-président de CCIS-FM, a assuré que la Chambre œuvre en parfaite complémentarité et partenariat avec les acteurs régionaux à préparer un climat et des conditions d’investissement favorables de nature à développer l’attractivité et la compétitivité de la région, ainsi qu’ à instaurer la prospérité espérée par le NMD.

«Le nouveau plan de développement des chambres ouvre la voie à une transformation globale leur permettant de renforcer leurs capacités pour devenir des acteurs incontournables et performants dans le processus de développement économique des territoires et des vecteurs de succès du chantier de régionalisation avancée», précise Laraki.

Lors de son intervention, Hicham Sebti, directeur Euromed Business School, a précisé qu’il faut préparer un capital humain capable de s’adapter aux métiers d’avenir et aux fluctuations du marché de travail. Pour lui «il faut penser à former des étudiants capables de résoudre des problématiques de dimension locale et régionale et qui ont l’ambition de créer leur propre entreprise».

Dans ce cadre, le numérique peut être considéré comme levier important de transformation rapide de l’économie marocaine, puisqu’il représente un véritable outil de changement et de développement d’où la nécessité de lui accorder un intérêt particulier afin de créer des transformations structurantes et à fort impact au sein de la société.

«L’accélération de la transformation numérique est de nature à transformer de manière profonde l’accès et la qualité des services publics, en particulier dans les zones reculées et être ainsi un outil d’inclusion économique et sociale», précise Sebti.

Pour ce faire, le Maroc se doit de relever plusieurs défis, dont la mise à niveau des infrastructures numériques et leur extension à l’ensemble du territoire national, le développement des plateformes numériques pour tous les services au citoyen et à l’entreprise, l’accélération de la digitalisation de l’administration, et la formation des compétences en nombre suffisant, à même de garantir la mise en œuvre du chantier de la transformation numérique.

Mettant l’accent sur le projet de la Fez Smart Factory (FSF) annoncé pour décembre 2022, Omar Tajmouati, président de la CGEM Fès-Meknès, a mis l’accent sur l’importance de transformation digitale des entreprises de la région pour accompagner le processus de développement.

Doté d’un budget global prévisionnel de près de 200 MDH, l’écosystème FSF a pour ambition de créer un espace d’accompagnement d’activités innovantes pour contribuer au développement d’une industrie compétitive, par l’amélioration de sa productivité, à travers la mise en œuvre de principes et méthodes de l’industrie 4.0.

 

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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