Maroc

Contrôle routier : Plus de moyens, pour plus d’efficience

Plus de moyens pour l’instance ministérielle de contrôle routier qui sera appelée à plus d’action à travers le pays. 1200 nouveaux radars fixes sur les trois prochaines années avec élargissement de leur contrôle au non-respect des feux et au dépassement en ligne continue.

Mohamed Najib Boulif a présenté, hier à Rabat, les résultats de l’Instance de contrôle routier qui relève du ministère du Transport ainsi que son plan d’action futur. D’entrée de jeu, le ministre a expliqué que la mission et l’apport de cette instance s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de sécurité routière 2016-2025. Ainsi, et pour renforcer davantage le rôle des unités de contrôle relevant de l’instance ministérielle, elle a été dotée de 50 nouvelles voitures qui répondent aux critères de sécurité et de contrôle nécessaires. Il s’agit d’une première étape qui sera suivie par d’autres, comme la généralisation des radars fixes dans les axes routiers les plus dangereux, a souligné Boulif. L’ambition est de couvrir toutes les régions du pays par ces unités de contrôle afin de garantir un meilleur respect des dispositions du Code de la route surtout pour les transporteurs routiers.

L’objectif, à l’horizon 2025, est de réduire de 50% le nombre de morts sur les routes. Il faut mentionner qu’entre 2013 et 2015, l’instance de contrôle ministérielle a pu contrôler 201.729 véhicules et enregistrer 17.617 contraventions avec une moyenne de 8,73 véhicules contrevenants sur 100. Quant au centre d’appel «4646», dédié à la dénonciation des véhicules qui enfreignent le Code de la route, sur les 6 premiers mois de l’année 2016, pas moins de 625 véhicules de transport public ont été déclarés. Parmi les 625 véhicules, 223 ont été interceptés et contrôlés et 170 contraventions enregistrées.

Il s’agit là d’un bon début, vu qu’il n’est pas toujours facile de prouver qu’un chauffard n’a pas respecté les dispositions du code. Fait marquant, le Centre national de traitement des contraventions inscrites via des radars fixes a enregistré, durant les 8 premiers mois de 2016, le double des cas recensés en 2015. En effet, leur nombre est passé de 401.001 à 802.803 cas de dépassement de la vitesse normale.

Cela montre que les efforts du centre commencent à donner leurs fruits en matière de coercition. Les résultats se sentiront bientôt dans le comportement des usagers de la route. Quid maintenant de l’avenir du contrôle routier ? Le plan d’action du ministre vise la mise en place du contrôle automatique de la charge technique des camions sans la présence d’un agent de contrôle. Une cartographie, mise à jour annuellement, des points noirs du transport de marchandise sera instaurée. Sur la base de cette cartographie, les points de contrôle seront choisis pour une meilleure efficacité.

Plus encore, une application informatique sera conçue pour permettre aux responsables régionaux et provinciaux du contrôle routier de définir leurs actions tenant compte de celles des autres régions. Quant aux radars fixes, le ministère a décidé de mettre 1.200 unités supplémentaires sur les trois prochaines années au niveau des axes routiers mortels. Rien que pour l’année 2016, un appel d’offres a été lancé pour l’acquisition de 500 radars fixes à l’intérieur et à l’extérieur du périmètre urbain. Élément nouveau: les radars fixes ne se limiteront plus à l’avenir d’enregistrer les dépassements de vitesse, mais aussi le non-respect des feux et le doublement en ligne continue.


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