Conseil régional Casablanca-Settat : Le PJD joue la carte de l’opposition
Les travaux de la session d’hiver du Conseil régional Casablanca-Settat ont été marqués par les critiques virulentes du groupe PJD aux décisions proposées par Mustapha Bakkoury, président de la Région.
Disciplinés et préparés, les 28 élus membres du Parti de la justice et du développement (PJD) au Conseil de la région, ont affiché leur volonté de jouer leur rôle «d’opposition constructive», au sein de cette instance. Ce conseil est dirigé par une majorité composée du PAM, du RNI, du PI, de l’UC, du MP, et de l’USFP. Ce bras de fer entre le PJD et le PAM a jeté de l’ombre sur les points cruciaux discutés lors de cette
session.
Big Bang administratif
Plus de vingt interventions des élus du parti de la lampe pour démonter les propositions de la majorité. Trois points parmi les huit à l’ordre du jour, ont connu l’abstention des Pjidistes, alors que les deux points relatifs à la création d’une Agence pour l’exécution des projets ont été votés à l’unanimité. Le règlement de la dette du Fonds d’équipement communal (FEC), la contribution de la région pour participer au SIAM et au Salon du cheval à El Jadida, ainsi que la nouvelle architecture administrative ont fait l’objet de critiques de la part du PJD. Vu sa courte majorité (54%), Bakkoury a tenté de gérer cette opposition avec délicatesse. Le président de la région n’a pas caché les difficultés de cette nouvelle période transitoire. «Les décrets d’application de la loi 14-111 n’ont pas été publiés au BO. Si cette situation perdure, nous serons obligés de nous adresser à Rabat pour qu’elle assume sa responsabilité», annonce-t-il.
La nouvelle région se dotera d’un Schéma régional pour l’aménagement du territoire et un Programme de développement régional. Pour réaliser ces deux documents, la région a fait appel à l’assistance du ministère de l’Urbanisme et l’aménagement du territoire «pour accompagner la région afin de disposer d’une vision stratégique dans ce domaine». Une convention de partenariat entre les deux parties a été actée par le conseil.
La nouvelle organisation administrative de la région, adoptée lors de cette session, vise à doter cette entité d’une administration capable d’accompagner la région dans ses nombreuses missions. Elle sera chapeautée par un directeur général des services. Casablanca-Settat a choisi Abdelilah Mouatassim, l’ex-secrétaire général, de la wilaya du Grand Casablanca pour occuper ce poste. L’administration actuelle est composée de 48 fonctionnaires, dont 18 à Settat. Elle devrait recruter de nouveaux profils les prochains mois. Salah Aboulaghi, membre du conseil, prévient contre «les recrutements clientélistes» et «la tentation de gonfler la taille de la nouvelle administration au détriment de son efficacité», insiste-t-il.
