Conseil de la ville de Casablanca : À quand le plan d’action ?
Annoncé pour octobre dernier, le plan d’action pour la ville de Casablanca est encore au fond des tiroirs. Les Casablancais s’impatientent.
Un an et toujours rien ! La ville de Casablanca n’a toujours pas de plan d’action, alors qu’il était prévu pour fin octobre. Et pourtant, celui-ci devait être bouclé déjà en octobre dernier. Une note adressée, en juin dernier, par le département de l’Intérieur, à l’attention du maire, Abdelaziz El Omari, rappelait que ledit plan d’action devait être prêt dans un délai très rapproché. Des sources au bureau exécutif avaient même déclaré aux Inspiration ÉCO, à l’été dernier, que l’élaboration de ce document devait être finalisée avant la fin d’octobre. Mais la nouvelle équipe dirigeante du Conseil de la ville n’a pas pu honorer ses engagements. Aux dernières informations, le Conseil de la ville devrait tenir prochainement une session exceptionnelle avec à l’ordre du jour justement l’examen de ce plan d’action, lequel va servir de feuille de route pour le conseil au cours des cinq prochaines années.
Du côté des commissions permanentes, on dit pourtant tout ignorer sur cette information. Ahmed Benboujida, président de la Commission des services publics et des biens communaux n’y va pas par quatre chemins. «Ni les présidents de commissions permanentes, ni les membres du conseil ne sont avisés par la tenue de cette session exceptionnelle», lance Benboujida. Alors que nos sources au bureau exécutif affirment que plusieurs réunions se sont déroulées, en présence des présidents de commissions, pour l’élaboration de ce document communal, ces derniers adoptent, eux, un autre langage. Ainsi, non sans colère, Benboujida souligne : «Nous ignorons tout sur ce plan d’action. C’est un bureau qui est renfermé sur lui-même. Il n’y a pas de communication».
Pour cet élu du RNI, les priorités sont pourtant nombreuses pour la ville blanche. «Ledit plan d’action doit porter sur plusieurs questions préoccupantes. Ces priorités consistent, en premier lieu, à régler les problématiques liées aux infrastructures. Telle, par exemple, la circulation qui, disons-le, est devenue infernale pour les Casablancais», estime le président de la Commission des services publics et des biens communaux. Et Benboujida de poursuivre : «Le projet de mise en place d’un tramway à Casablanca est étalonné sur plusieurs lignes (1re, 2e, 3e et 4e lignes). Ce qui veut dire que l’on doit attendre 15 ans de travaux, avant de résoudre le problème de la circulation à Casablanca. Nous estimons que c’est là une autre priorité qui devrait être également au centre des discussions dans le cadre de l’élaboration de ce plan d’action». Notons enfin que conformément au décret d’application portant la charte communale, la nouvelle équipe dirigeante de la ville était appelée à présenter un plan d’action pour Casablanca dans un délai ne dépassant pas une année à compter de l’élection du bureau exécutif. Une mission, semble-t-il, difficile à accomplir !
