Maroc

Centrale à gaz : l’ONEE investit 5,89 MMDH dans la centrale d’Al Wahda

La branche électricité de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable s’apprête à lancer un projet de centrale à gaz dans la province de Sidi Kacem, pour un montant avoisinant les 6 MMDH. La centrale sera approvisionnée via le gazoduc Maghreb-Europe. 

C’est un projet estimé à environ six milliards de dirhams (MMDH), que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) s’apprête à lancer. Il s’agit de la mise en place d’une centrale à cycle combiné OCGT (Combined Cycle Gas), composée de deux unités de turbine à gaz d’une puissance de 450 MW chacune, en cycle ouvert, fonctionnant au gaz naturel. La centrale sera édifiée sur le site d’AI Wahda, distant de sept kilomètres du barrage éponyme, sur le territoire de la province de Sidi Kacem à proximité du village de M’jara, à 70 km de la ville de Ouazzane.

Le financement de ce projet sera assuré en totalité par l’ONEE-BE (Branche Électricité) pour une estimation du coût total qui s’élève à 5,89 MMDH. Ce dernier se répartit comme suit : 5,36 MMDH pour la construction et 536 MDH pour la maintenance longue durée, couvrant les cinq premières années d’exploitation. L’ouverture publique des plis aura lieu le 11 juillet prochain. Ce projet devrait être exécuté et achevé dans un délai maximum de 25 mois après le démarrage des travaux de construction.

Descriptif du projet
Le projet sera réalisé dans le cadre d’un marché clé en main. Le prestataire devra se charger de la conception, l’approvisionnement, la construction, le montage, les essais et la mise en service de la centrale. À noter que les turbines à gaz de la nouvelle centrale OCGT d’AI Wahda seront de type dual fuel. Elles utiliseront du gaz naturel comme combustible principal et du gasoil comme combustible de secours, avec la possibilité de conversion en cycle dans le futur. L’ONEE explique que le recours au combustible de secours n’aura lieu qu’en cas de rupture d’approvisionnement du gaz naturel, pour des considérations de sécurité du réseau national et pendant des heures de marche très limitées. Il est ainsi noté que «la puissance maximale nette au gasoil ne doit pas être en dessous de 80% de la puissance maximale nette au gaz naturel».

Par ailleurs, l’énergie produite par la centrale sera évacuée vers le réseau électrique national via des lignes 400 kV construites à cet effet par l’ONEE-BE, tandis que le nouveau poste 400 kV sera réalisé par le contractant. De plus, chacune des deux turbines à gaz devra pouvoir être manuellement et automatiquement synchronisée et couplée à un niveau de puissance déterminé par l’ONEE-BE. Un système de télécommunication, de télésignalisation et de téléréglage, compatible avec le dispatching, sera installé. «La centrale sera conçue pour répondre aux besoins exprimés par le réseau national en termes de technologies flexibles et résilientes pour une utilisation de pointe», indique-t-on auprès de l’ONEE.

L’approvisionnement se fera via le Gazoduc Maghreb-Europe
L’ONEE explique que les nouveaux groupes de turbines à gaz seront capables de produire leur puissance maximale continue sans limitation de durée, avec une disponibilité maximum. D’autre part, les turbines peuvent faire l’objet de rapides variations de charge et de démarrages et arrêts fréquents sans subir une dégradation du matériel et des équipements autre que l’usure normale. Les conditions de fonctionnement et, notamment, le nombre de démarrages seront prévus, au moins, pour 20 ans de durée de vie théorique des deux groupes de turbines. Le gaz naturel étant le combustible de base, il sera acheminé à la centrale via le Gazoduc Maghreb Europe (GME), situé à 0,4 km du site. Le gasoil sera le combustible de secours qui sera stocké sur site, dans les réservoirs construits pour les besoins de ce projet.

Respect de l’environnement

Dans le cadre de la mise en place de cette centrale, le prestataire de l’ONEE doit respecter la réglementation en vigueur relative à la protection de l’environnement ainsi que les recommandations de l’étude d’impact sur l’environnement, réalisée par l’ONEE-BE. De plus, il doit mettre en œuvre un plan de gestion environnementale et sociale issu de l’étude d’impact sur l’environnement, réalisée par l’ONEE-BE, et adresser un reporting mensuel à l’office durant toute la période de construction. Il est prévu également d’établir une procédure de gestion des déchets (triage, stockage, recyclage, évacuation en dehors du site…), notamment pour ce qui est des produits dangereux.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO


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