Maroc

Casablanca-Settat : la région en avance sur les chantiers du PDR

Casablanca-Settat est la première région à faire valider son Programme de développement régional pour la période 2022-2027 par le ministère de l’intérieur. Avec un programme ambitieux, le Conseil régional a d’ores et déjà pris les devants, depuis la première mouture présentée en octobre 2022. Des contrats-cadres ont été conclus depuis lors, et d’autres suivront incessamment.

C’est acté, Casablanca-Settat se dote officiellement de son Programme de développement régional (PDR) 2022-2027, dont la version finale des projets a été présentée par Abdelatif Maâzouz, président du Conseil régional. C’est d’ailleurs la première région à avoir fait viser son PDR par le ministère de l’Intérieur.

Depuis que le projet a été présenté à la tutelle (en octobre 2022), et en attendant l’aval de la tutelle, le Conseil de la région n’a pas chômé. En effet, l’occasion a été saisie pour aller à la rencontre des différentes parties prenantes dans les projets proposés. Des discussions qui ont d’ores et déjà commencé à porter des fruits, puisque bon nombre de contrats ont été conclus avec plusieurs départements.

Ce qui a permis de prendre de l’avance sur certains projets. «Nous avons mené des discussions avec le département de l’Intérieur, lequel a joué le rôle d’un coach pour la région. Je tiens à préciser que parmi les projets présentés, aucun n’a été refusé par la tutelle. Et dans le programme, figurent des projets que nous avons repris de l’ancien PDR, et pour lesquels les choses ont bien avancé. À titre indicatif, la région a pu réaliser 20% du PDR, à la date du 3 juillet, dont une partie est déjà passée à l’exécution», explique fièrement Abdelatif Maâzouz.

Dans la même perspective, il est prévu que la région conclue, mardi prochain, un deuxième contrat-cadre avec le ministère de la Culture. La même initiative sera déployée avec le département de l’Éducation nationale à la rentrée scolaire.

Zéro dette
Qualifié d’ambitieux, le PDR 2022-2027 est articulé autour de quatre axes verticaux et six horizontaux. Il porte au total sur 51 programmes et projets structurants, pour un budget global de 47,2 milliards de dirhams (MMDH), dont 12,6 MMDH financés par la région.

À noter qu’au niveau du financement, le Conseil régional n’a pas eu recours à l’endettement pour ce PDR. Au contraire, depuis l’arrivée du nouveau bureau, le niveau d’endettement a même été réduit. Selon le président, 250 MDH ont été remboursés à la Banque mondiale et 100 MDH aux collectivités.

Concernant les axes verticaux, ils visent à développer le milieu rural et à y soutenir l’émergence d’une classe moyenne. L’un des objectif est aussi de lever les freins au développement des TPME et de l’entrepreneuriat tout en soutenant l’autonomisation des femmes, et en ouvrant des opportunités d’insertion économiques et sociale pour les jeunes.

Sur le plan horizontal, la vision du PDR est axée sur l’amélioration de l’attractivité économique et sociale. Plus de 9 MMDH lui sont alloués à travers 20 programmes et trois projets. La part de la région est de l’ordre de 2 MMDH.

Priorité à la mobilité
Le développement de la mobilité régionale et durable demeure l’axe qui se taille la part du lion en termes d’investissement avec près de 18 MMDH, dont 5,5 MMDH assurés par la région. Pour consolider son rôle en tant que locomotive de l’économie nationale, celle-ci a alloué une enveloppe budgétaire de 4,7 MMDH. Dans la même perspective, la promotion du programme «Casablanca hub international» nécessitera un investissement de 1,7 MMDH. Les ressources en eau ne sont pas en reste. La région a développé un programme évalué à 13,6 MMDH à cet effet, en veillant à l’adaptation et à la résilience environnementale.

À noter que c’est la première fois que le Conseil régional intègre dans son programme de développement un volet relatif aux ressources hydriques. Dans ce sens, il est prévu de renforcer le raccordement des centres et branchements individuels. Quant à l’approvisionnement en eau dans la ville de Casablanca, il s’effectuera en totalité depuis le Bouregreg, à partir du mois d’août, et ce, pour pallier le manque de ressources hydriques.

Par ailleurs, les programmes sont déclinés dans le PDR, par domaines de compétences. À titre d’exemple, pour promouvoir l’emploi, l’entrepreneuriat et la formation, le conseil prévoit le développement de zones d’activités économiques, industrielles et de proximité, telles que le parc Ahl Loghlam. Pour développer l’industrie des congrès, laquelle contribue au développement du secteur touristique, l’espace du site de l’OFEC sera réadapté afin de contenir deux salles plénières. À cet effet, un appel d’offres a été déjà lancé.

Concernant le centre d’expositions, il sera opérationnel dans un an. En termes de mobilité, le Conseil est en pourparlers avec l’ONCF pour renforcer les lignes ferroviaires afin de desservir les principales zones de la région. Le volet culturel n’est pas négligé puisqu’il est prévu d’une part, de réhabiliter et valoriser les sites touristiques et d’autre part, de développer les événements culturels ainsi que les festivals.

Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO

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