Maroc

Arts traditionnels : le financement mobilisé pour la réhabilitation des instituts spécialisés de Fès et Rabat

Deux conventions de financement ont été signées, jeudi à Rabat, pour les projets de mise à niveau et de réhabilitation des Instituts spécialisés des arts traditionnels de Fès et de Rabat, et ce, sous l’égide du secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

Il s’agit d’une mobilisation financière qui est cofinancée par la filiale de la Banque allemande de développement (KfW), dans le cadre du programme «Investissements pour l’emploi» (IFE), et par le secrétariat d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

Ces conventions visent à renforcer et diversifier l’offre de formation dans les métiers de l’artisanat de service, en adéquation avec les besoins du marché du travail, la finalité étant d’offrir de nouvelles perspectives aux jeunes.

Elles permettront, notamment, la création d’opportunités professionnelles dans des secteurs en pleine expansion. Les deux projets ont également pour objectif de renforcer les capacités d’accueil et d’améliorer la qualité des formations dans les métiers de l’artisanat de service, afin de répondre aux attentes des artisans.

Le détail des deux conventions
Les accords de financement ont été paraphés par Inge Gärke, directrice générale du programme IFE, Abdelrahim Zemzami, président de la Chambre de l’artisanat de la région Rabat-Salé-Kénitra, et Naji Fakhkhari, président de la Chambre de l’artisanat de la région Fès-Meknès.

La première convention porte sur l’extension et la réhabilitation de l’Institut spécialisé des arts traditionnels de Rabat, à travers la création de trois nouvelles filières de formation dans l’Artisanat de service. L’objectif est de répondre à la demande croissante du marché du travail dans des secteurs industriels en forte expansion, tels que le froid et la climatisation, le photovoltaïque et l’électricité automobile. Quant à la seconde convention, elle concerne la mise à niveau et la réhabilitation de l’Institut spécialisé des arts traditionnels de Fès, ainsi que la création de nouveaux ateliers spécialisés répondant à une demande forte des opérateurs privés de la région.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Lahcen Saâdi, a souligné que ces deux projets s’inscrivent dans la dynamique nationale que connaît le secteur, et s’insèrent dans le cadre du partenariat maroco-allemand.

«La demande croissante pour les services liés à l’artisanat de service ainsi que l’intérêt manifeste des jeunes pour des formations orientées vers les compétences professionnelles imposent une responsabilité collective. Celle-ci consiste à repenser la formation professionnelle dans les métiers de l’artisanat de manière globale, et à adapter les programmes aux réalités des régions et aux exigences du marché de l’emploi», a ajouté le secrétaire d’État.

1,51 million d’euros pour Rabat et 1,02 million d’euros pour Fès
Pour sa part, Inge Gärke a précisé que le programme IFE a alloué un financement de 1,51 million d’euros pour l’Institut de Rabat et 1,02 million d’euros pour celui de Fès, notant que les formations envisagées permettront de renforcer les opportunités d’insertion professionnelle des jeunes.

De son côté, le président de la Chambre d’artisanat de la région Rabat-Salé-Kénitra a souligné que ce partenariat structurant reflète une volonté commune de faire évoluer le système de formation professionnelle à travers la création de parcours adaptés aux besoins actuels. Il traduit également une prise de conscience de la nécessité d’accompagner les mutations mondiales dans les domaines des technologies vertes, de la mobilité durable et des énergies renouvelables, contribuant ainsi à l’édification d’une économie durable.

Pour sa part, le président de la Chambre d’artisanat de la région Fès-Meknès a mis en avant les retombées directes de l’accord sur le secteur de la formation dans la région Fès-Meknès, en ce qui concerne, notamment, l’amélioration du niveau des formateurs et des apprenants. Il a estimé que cela permettra de créer de l’emploi, de soutenir les jeunes entreprises et de doter le secteur de compétences nouvelles à même de le dynamiser et d’en améliorer la performance.

Le chef de la division de la Coopération au développement auprès de l’ambassade d’Allemagne à Rabat, Sebastian Wilde, a indiqué que ces projets s’inscrivent dans le cadre de l’initiative spéciale du gouvernement allemand «Emploi décent pour une transition juste». Ils illustrent, selon lui, l’un des nombreux exemples de l’engagement constant de l’Allemagne dans le cadre de son partenariat avec le Maroc.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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