Action sociale : Fès-Meknès trace ses priorités pour 2026
Le ministère de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille propose à la Région de Fès-Meknès un partenariat portant sur une enveloppe de 26 millions DH en vue de renforcer l’intégration économique de la femme. En outre, quatre millions de dirhams seront mobilisés pour la création d’activités génératrices de revenus au profit des personnes en situation de précarité.
Le ministère de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille trace ses priorités en matière de projets de développement social dans la Région de Fès-Meknès. C’est ce qui ressort de la dernière rencontre régionale organisée, vendredi dernier à Fès, autour de la nouvelle stratégie du pôle social 2021-2026. Cette rencontre, qui s’est déroulée en format hybride, a été l’occasion pour la ministre, Aouatif Hayar, de s’informer sur les attentes des acteurs concernés au niveau territorial. L’objectif étant de les associer à l’élaboration de ladite stratégie et à la mise en œuvre du plan d’action du pôle social, tout en favorisant la convergence de ce dernier avec les programmes de développement territoriaux, à caractère social.
«Cette rencontre de concertation intervient dans un contexte national marqué par la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement (NMD) fondé, entre autres, sur le renforcement de la place des secteurs territoriaux en tant que vecteur principal dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques», a expliqué la ministre, Aouatif Hayar, lors de cette rencontre.
Il s’agit de créer une plateforme d’échanges avec les acteurs territoriaux concernant l’élaboration d’une vision centrée sur la famille, comme levier d’un développement social intégré et durable. La rencontre a été, également, l’occasion de présenter les axes de la nouvelle stratégie du ministère. Laquelle repose sur une approche basée sur l’investissement dans la famille, la digitalisation et la transparence ainsi que l’amélioration de la qualité des services. La rencontre a permis de s’arrêter sur les contraintes sociales auxquelles fait face cette région, en dépit du potentiel considérable qui la caractérise, déplorant notamment un taux faible d’intégration économique de la femme, d’à peine 18%. Pour remédier à cette situation, le ministère a proposé aux autorités locales et au Conseil régional un partenariat mobilisant une enveloppe de 26 millions de dirhams pour renforcer l’intégration économique de la femme. En outre, 4 millions de dirhams seront consacrés à la création d’activités génératrices de revenus au profit des personnes en situation de précarité. Le ministère compte, en outre, renforcer les infrastructures d’accueil des étudiantes et la digitalisation de l’enseignement pour lutter contre la déperdition scolaire dans le monde rural.
Améliorer le niveau de vie des citoyens
«Le secteur social occupe une place centrale dans les plans régionaux et locaux. En effet, le contrat-programme État-Région et le Plan de développement régional (PDR) de Fès-Meknès ont permis l’émergence de nouveaux projets sociaux ciblant l’ensemble des territoires nécessiteux. Ceci a permis de contribuer à une amélioration du niveau de vie de la population et au renforcement de la solidarité avec les catégories vulnérables», précise le wali de la Région de Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Said Zniber.
Il a, par ailleurs, insisté sur l’importance de la convergence des programmes avec les efforts déployés sur les plans tant national que régional, de manière à contribuer à l’amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens et à l’émergence d’une nouvelle génération de partenariats entre les acteurs publics et territoriaux. Etant donné le rôle central conféré par le législateur à la région dans le secteur social, la Région de Fès-Meknès s’est engagée dans une série de projets visant l’amélioration du niveau de vie des citoyens et la promotion de l’intégration professionnelle ainsi que des activités génératrices de revenus, citant notamment le programme d’autonomisation économique des femmes (5 MDH), le projet du SAMU social et le programme de réhabilitation de 19 centres sociaux.
«Les nouveaux choix contenus dans la nouvelle stratégie du pôle social sont de nature à renforcer les bases de l’État social et la confiance des citoyens, à travers l’appui aux couches en situation de précarité et la réduction des disparités sociales», explique le président du Conseil régional, Abdelouahed El Ansari.
Ces réunions de concertation s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du programme gouvernemental 2021-2026, lequel accorde la priorité à l’action sociale, dans le but de consolider les piliers de l’État social et de valoriser le capital humain et l’intégration sociale, et ce, en application des Hautes Orientations de Sa Majesté le roi Mohammed VI. Au terme de cette rencontre, la ministre a effectué une visite des établissements de protection sociale relevant de la préfecture de Fès pour s’enquérir des acquis et des contraintes que rencontrent ces centres d’accueil et leurs pensionnaires.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO