Accusé de racisme envers les nationaux, un restaurateur marrakchi s’explique…

 

Plusieurs internautes crient leur mécontentement sur la toile, depuis ce matin, accusant un restaurant huppé de Marrakech de racisme envers la clientèle nationale. Il s’agit du restaurant Le Salama, connu pour une carte puisant dans les cuisines du monde.  

 

Surfant sur la vague d’un coup de gueule exprimée par une cliente en colère, de nombreuses voix se sont élevées pour critiquer l’établissement. D’autres sont même allés jusqu’à affirmer que les responsables des lieux ont exigé des pièces d’identité pour justifier leur nationalité.

 

 

Contactés par LesEco.ma, la gérante au bout du fil ne semble pas ignorer les accusations formulées à l’égard du restaurant. Elle rejette par contre d’emblée leur teneur. “Le restaurant fait partie d’une chaîne de luxe détenant plusieurs lieux touristiques à Marrakech. Tout le staff fait preuve d’un grand professionnalisme à l’égard de tous nos clients », tient à souligner la même source. 

 

La responsable contactée a par ailleurs commenté la critique faite par certains clients quant au refus de leur servir de l’alcool. “Nous ne servons pas les Marocains musulmans. Un choix difficilement acceptable par certains clients, qui déforment leur expérience et accusent un restaurant qui ne fait qu’appliquer des dispositions légales”, explique-t-elle.

 

La loi marocaine interdit effectivement aux établissements touristiques de servir l’alcool à des Marocains musulmans. L’arrêté du directeur général du cabinet royal n° 3-177-66 du 17 juillet 1967 réglementant le commerce des boissons alcooliques ou alcoolisées stipule qu’“il est interdit à tout exploitant d’un établissement soumis à licence de vendre ou d’offrir gratuitement des boissons alcooliques ou alcoolisées à des Marocains musulmans. Les infractions aux dispositions qui précèdent sont punies de l’emprisonnement de 1 à 6 mois et d’une amende de 300 à 1.500 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement”.

 

Néanmoins, ce texte de loi est-il réellement appliqué à la lettre dans tous les établissements? Rien n’est moins certain.