Maroc

1er mai à Rabat : Les mêmes slogans reviennent

Ambiance classique dans la capitale malgré la tension sociale perceptiblement. Les syndicats veulent que les grands sujets fassent l’objet de grandes mesures et non pas de cadeaux de circonstance.

Démarrage timide de la Fête du travail à Rabat. Ce n’est qu’à 10h45 de la matinée de mardi que quelques dizaines de militants syndicaux commençaient à se regrouper de manière sporadique dans les jardins de la Ville et non loin de Bab El Had, devant le marché centrale. L’ambiance est loin de ce que l’on peut attendre d’une journée pareille. Les slogans levés ou scandés portent essentiellement sur les revendications salariales, l’impôt sur le revenu, les allocations familiales et la réforme des retraites.

En gros, les points essentiels de la proposition gouvernementale que les syndicats refusent. La hausse de 100 DH des allocations pour les porter à 300 DH, est considérée insuffisante par les syndicats dans un contexte marqué par l’amenuisement du pouvoir d’achat et le renchérissement des prix. Idem pour la hausse de 300 DH du salaire des fonctionnaires sur trois tranches qualifiée de misère par les centrales syndicales qui n’accepteront qu’une hausse minimum de 600 DH, soit le double de l’effort gouvernemental qui devra coûter 8 MMDH au lieu des 4 MMDH mobilisés. En d’autres termes, la tentative d’apaisement de Saâd Eddine El Othmani à l’issue de ses rencontres avec les syndicats représentatifs aura été en deçà des attentes et objectifs escomptés après un long blocage du dialogue social. Les syndicats voulaient un geste généreux susceptible de créer une rupture avec les mesurettes que l’on concoctent à la veille de chaque 1er mai. À plus forte raison que la situation sociale pousse inexorablement dans ce sens. La plupart des militants syndicalistes interrogés à Rabat sont unanimes quant à la nécessité d’aller vers une réforme en profondeur de la politique de l’emploi. Vient ensuite la question centrale de la réforme des retraites (CMR, surtout). Car malgré le cadeau d’El Othmani qui consiste à annuler la cotisation de 1% dédiée à la réforme en 2019, les syndicats continuent d’exiger que le dossier soit remis sur la table des négociations avec le sérieux et la transparence requis.  


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