Les Cahiers des ÉCO

Placement : Regain d’intérêt pour la Bourse en décembre

Après un mois de novembre assez particulier, CDMC décortique les échanges effectués durant ce mois-ci et dévoilent leur perspectives pour les semaines qui suivent. Pour eux, l’orientation positive de la place devrait se maintenir sur ce dernier mois de l’année…

La place boursière de Casablanca s’est inscrite dans une dynamique haussière au cours du mois de novembre, consolidant ainsi les performances du mois d’octobre qui s’était distingué par le retour d’appétit des investisseurs. Les indices du marché ont ainsi réussi à clôturer le mois précédent sur une note positive en enregistrant un gain mensuel de +1,92%. La performance depuis le début d’année avait même frôlé le seuil psychologique des +8% pour le Masi.

Bonnes nouvelles
Il faut dire que l’actualité du marché financier a été très prolifique en «bonnes» nouvelles courant ce 11e mois de l’année. À commencer par la révision semi-annuelle de l’indice Morgan Stanley (MSCI) et qui a été marquée par l’entrée de Cosumar dans l’indice MSCI-Frontier Markets. Pour sa part, le titre Alliances a également intégré l’indice MSCI-Small Caps aux côtés de BMCI qui a été rajoutée en début d’année. Ainsi, le Maroc, qui nourrit l’ambition d’accéder à l’indice MSCI Emergent Market, est représenté par de plus en plus de valeurs considérées «à fort potentiel». Pour rappel, MSCI Morocco est représenté par dix grandes capitalisations (Maroc Telecom, Attijariwafa bank, LafargeHolcim Maroc, BMCE, Addoha, BCP, Wafa Assurances, Ciments du Maroc, Taqa Morocco, Managem). Autre fait, les actionnaires de Colorado qui sont convoqués à une Assemblée générale mixte, prévue le 19 décembre prochain. Celle-ci déciderait la distribution d’un dividende exceptionnel de 1,65 DH par action et qui sera en paiement à partir du 19 janvier 2018. Une information qui a été bien accueillie par le marché puisque la société avait déjà distribué en juin un dividende ordinaire de 3 DH par action et un dividende exceptionnel de 1,25 DH. Le désengagement partiel de Saham Assurance de Label’Vie a également eu son effet sur la place boursière. En effet, la compagnie d’assurance a réduit légèrement ses parts détenues dans Label’Vie en cédant sur le marché central, 25.250 actions Label’Vie, au cours unitaire de 1.660 DH, franchissant ainsi à la baisse le seuil de participation de 10% dans le capital de ladite société. Cette transaction a permis donc à Saham Assurance de détenir actuellement 259.325 actions Label’Vie, soit 9,13% du capital de la société de grande distribution. Du côté des minières, Auplata, premier producteur d’or français, a annoncé aujourd’hui l’acquisition de 4,82% du marocain Osead Maroc Mining (OMM), avec la possibilité de détenir à terme 100% du capital de cette société. Cette opération lui permettrait ainsi de détenir indirectement 38,28% de la Compagnie minière Touissit (CMT), ce qui fera d’Auplata son premier actionnaire. Sinon, l’annonce du taux de bancarisation s’établit à 71% à fin juin 2017 (contre 69% à fin décembre 2016) avec un nombre de guichets passant de 6.283 en 2016 à 6.309 à fin juin 2017, a clairement profité aux valeurs bancaires. Le secteur a gagné pas moins de 2,5% sur le mois de novembre.

Les professionnels confiants
La filière «Électricité» a enregistré, pour sa part, une amélioration mensuelle de 6,9% grâce à sa seule valeur Taqa Morocco. À savoir que la production nationale d’électricité enregistre une augmentation de 5,1% à 27.981 GWh sur les neuf premiers mois de 2017, comparativement à fin septembre 2016 tirée par la hausse de 4,5% de la production de l’ONEE et de 12,3% de celle provenant des énergies renouvelables. À cela s’ajoute, l’indice des «Hôtels & Loisirs» qui se profile en tête des variations mensuelles avec un gain de 7,4% et ce, suite à la bonne performance de son unique action RISMA. Cette dernière profite amplement de la hausse des indicateurs de sa branche dont les arrivées touristiques, le nombre des nuitées ainsi que le taux d’occupation. La branche «Sociétés de portefeuille Holdings» qui s’apprécie, de son côté, de +4,8% grâce au duo Delta Holding (+4,9%) et Zellidja (+3,7%). À l’autre bout du classement, 27 entreprises cotées (sur 74 au total) sont sensiblement dépréciées courant novembre et enregistrent des pertes allant jusqu’à -12,83%. La baisse la plus remarquée reste celle du spécialiste du logement social Addoha, dont l’action a perdu 12,6% sur le mois. Or, depuis septembre le titre aurait perdu pratiquement le quart de sa valeur. Ce qui a pesé le plus sur l’indice phare de la place. La cotation d’Addoha a été impactée, selon les analystes, par le retard de communication sur l’état d’avancement du Plan Génération Cash et ses résultats au troisième semestre de l’année. Sachant que 2017 marque la date butoir de ce programme de désendettement. Une prédiction qui s’est avérée vraie, puisque le titre a repris des couleurs en fin de semaine dernière grâce à la publication des résultats du PGC. Mais la hausse pourrait être contenue par la suite puisque le niveau d’endettement final (dette nette à 5,9 MMDH) est resté quasi inchangé depuis le premier semestre 2017. Le Gearing, par contre, a atteint un niveau raisonnable de 31,5%. Par ailleurs, le Groupe Addoha est parvenu à collecter plus de 23,6 MMDH de cash collecté sur la période du PGC, dont 15,1 MMDH sur le segment économique et moyen standing. Côté perspectives, les professionnels du marché restent relativement confiants. L’engouement des particuliers et le regain d’activité signent le retour de ces investisseurs sur le marché. Mais ce mouvement reste à confirmer. Pour les analystes de Crédit du Maroc Capital (CDMC), une orientation positive des indices devrait se profiler pour les semaines qui suivent. Pour eux, la Bourse devrait tirer profit de l’afflux des habituelles opérations de window-dressing de fin d’année et de l’amélioration attendue de la liquidité du marché face au réaménagement prévu de la tarification de la Bourse. Cette situation inciterait vraisemblablement les investisseurs, entre autres les PME, à s’orienter davantage vers le marché Actions en bénéficiant d’une baisse significative sur les commissions de séjour. En effet, le séjour à la cote coûtera un peu plus pour 2/3 des émetteurs (près de 50 entreprises). L’un des changements majeurs dans la nouvelle grille de prix, qui sera appliquée à partir de janvier 2018, concerne la commission de séjour. Une décision qui survient, dix ans après la dernière révision des commissions. Pour actualiser ses tarifs, la Bourse a effectué un benchmark avec 16 places d’Afrique subsaharienne et de la région Mena. Ce nouveau réaménagement tarifaire aura pour objectifs d’aligner les prix sur les meilleures pratiques internationales, de tarifer des services qui ne l’étaient pas et d’avoir une grille plus homogène qui tient compte de la taille des entreprises. Bien entendu, le coût de l’hébergement en Bourse baissera pour certaines PME.



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