Maroc-France : Pour un partenariat «win-win» en Afrique
La France souhaite renforcer sa présence aux côtés du Maroc pour que les deux économies agissent ensemble en Afrique.
Agir ensemble en Afrique! Telle est l’entente qui semble se dégager entre le Maroc et la France. Au sortir de la 13e Réunion de haut niveau entre les deux pays qui s’est tenue le jeudi 16 novembre à Rabat, le Premier ministre français, Édouard Philippe, a déclaré: «Nous pensons que la France et le Maroc ont beaucoup à gagner à agir ensemble à destination du continent africain et à avancer ensemble vers de nouveaux champs de développement économiques et sociaux». Selon le chef du gouvernement français toujours, «il ne s’agit pas de soutenir le Maroc dans sa politique africaine, mais plutôt de dire que nous avons un intérêt et un horizon communs». Édouard Philippe a expliqué sa position en indiquant que la coopération bilatérale entre les deux pays peuvent leur «permettre ensemble d’être plus forts face à des concurrences qui sont parfaitement légitimes et auxquelles nous devons faire face chacun de notre côté. Il s’agit donc de faire en sorte que nos tissus économiques, nos systèmes financiers, notre capacité à intervenir puissent être conjugués pour que du côté marocain et français, nous maximisions notre investissement». En face, son homologue marocain, Saâd-Eddine El Othmani, a préféré s’attarder sur le caractère «gagnant-gagnant» de ce partenariat, non seulement pour le royaume et l’hexagone, mais aussi pour les pays africains. Le discours de partenariat Sud-Sud prôné par le Maroc, est, aux yeux des autorités marocaines, un idéal à ne pas écarter dans toute autre forme de partenariat. Les deux pays alliés doivent alors réfléchir ensemble afin de trouver le rythme qui satisfasse toutes les parties concernées.
Appui financier
En attendant, la France manifeste officiellement son approbation face à la dynamique d’ancrage du Maroc sur le continent. La Déclaration finale publiée à l’issue des travaux entre les deux gouvernements mentionne ainsi que «La France salue le retour du Maroc au sein de l’Union africaine, ainsi que la perspective de son adhésion à la CEDEAO (…), des étapes majeures dans la voie de l’intégration, de la stabilité et du développement de l’Afrique». En outre, sur un plan purement économique, l’hexagone se place aux côtés des grands établissements marocains pour accompagner leur politique africaine. C’est notamment le cas de l’Agence marocaine des énergies renouvelables (MASEN), qui a bénéficié d’un soutien financier de 500.000 euros (plus de 5 MDH) en guise d’appui à son «développement industriel renouvelable vers l’Afrique».