Les Cahiers des ÉCO

Le «mâle» de la Croisette

Colin Farrell, Acteur

Le plus international des acteurs irlandais a fait fureur à Cannes cette semaine. Venu présenter deux films dans lesquels il partage l’affiche avec Nicole Kidman, Colin Farrell paraît plus mûr et apaisé. Rencontre avec un acteur au charme «vénéneux».

Beauté sauvage et tempérament de feu, Colin Farrell est apparu bien sage à la conférence de presse de ce mercredi 24 mai. Drôle et décontracté, il détend l’atmosphère avec des blagues et des anecdotes. Dans «Les Proies» de Sophia Coppola, film en compétition à Cannes 2017, il joue le rôle d’un soldat qui entre dans la vie paisible et calme d’un pensionnat de jeunes filles. Séducteur et bienveillant, il se révèle vite coureur de jupons et menteur pour enfin se transformer en bête sauvage et aigri, consumé par la colère. Une interprétation d’une justesse et d’une passion déconcertante. «Quelle expérience ! J’ai parcouru des kilomètres. Mais comme j’étais un peu l’homme de service, je n’avais pas à me préoccuper des corsets que portaient les jeunes femmes du film», s’amuse l’acteur irlandais qui a gardé son accent pendant le film : «Je pense que Sofia a fait quelque chose de vraiment très original. Ici, j’ai essayé de garder mon accent irlandais comme dans le livre. J’ai essayé d’y apporter ce que j’ai pu, apporter ce côté immigré à ce personnage. C’est un personnage qui a quitté son pays et qui se retrouve aux États-Unis pour essayer d’y survivre».

Celui qui a toujours été entouré de femmes à la maison n’a eu aucun mal à être le seul homme du film de Sofia Coppola. «Dans ce film, il se trouve que ce sont des femmes talentueuses avec beaucoup de curiosité d’esprit, intelligentes. Donc ça créait une certaine ambiance sur le tournage, on se sentait très à l’aise, on se faisait mutuellement confiance, et on était très libre en tant qu’acteur. On pouvait aussi explorer de nombreuses possibilités. Je suis acteur depuis longtemps, et c’est peut-être le tournage que j’ai préféré. Même si je ne savais pas si le film était bien. Peu importe, c’est l’expérience qui était formidable. J’ai travaillé avec Sofia Coppola qui est une réalisatrice très fine, très bien élevée, mais aussi hautement motivée. C’était très agréable d’avoir cette élégance, cette tendresse qui laissait son empreinte sur tout le film. Et moi, j’essayais de survivre dans une telle situation», continue celui qui offre à l’audience une imitation de David Lynch et qui se permet un clin d’œil drôle sur la polémique de Netflix à Cannes. L’audience est conquise, c’est certain, le charme de Colin Farrell opère. Mais l’acteur irlandais n’en est pas à son premier film de la semaine.

En effet, quelques jours auparavant, la Croisette découvrait «La Mise à mort du cerf sacré», de Yourgo Lanthimos, film où il incarne un brillant chirurgien, époux de Nicole Kidman qui est confronté à un dilemme. L’air grave, barbe étoffée, père de famille, Colin Farrell y dévoile une toute autre facette. Un film très contesté cette semaine, à la fois applaudi et hué. Il n’en demeure pas moins que la performance de l’acteur est impossible à critiquer.

Cette semaine, Colin Farrell, arrivé en retard à Cannes, fait son grand retour sur les bancs du cinéma international et le cinéma d’auteur. Bien décidé à montrer au monde qu’il n’est pas qu’un acteur «à minettes», le comédien indomptable semble bien vivre son année de 40 ans. Il enchaîne avec la sortie, prévue en 2018, de «Widows» de Steve McQueen et Inner City de Dan Gilroy.



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